Première Guerre mondiale : Identification des restes d’un soldat canadien
La dépouille d’un soldat canadien qui a participé à plusieurs batailles pendant la Première Guerre mondiale – retournant au front après avoir été blessé – a été identifiée plus de 100 ans après sa mort, a annoncé vendredi le gouvernement fédéral.
Le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes ont déclaré dans un communiqué que les restes du soldat Harry Atherton, retrouvés en France il y a plus de cinq ans, ont été confirmés par des analyses historiques, généalogiques, anthropologiques, archéologiques et ADN.
Atherton a combattu avec le 10e bataillon d’infanterie canadien lors du premier jour de la bataille de la cote 70, près de Lens, dans le nord de la France, le 15 août 1917.
Bien qu’il ait été déclaré blessé, des rapports ultérieurs ont indiqué qu’il avait été tué au combat à l’âge de 24 ans.
Les Forces armées canadiennes ont informé la famille d’Atherton et il est prévu de l’enterrer au cimetière britannique de Loos de la Commonwealth War Graves Commission à Loos-en-Gohelle, France, près de Lens.
« L’identification du soldat Atherton donne aux Forces armées canadiennes l’occasion de lui rendre hommage et de lui offrir un lieu de repos final », a déclaré la ministre de la Défense Anita Anand dans un communiqué.
« Son courage et son service désintéressé ne pourront jamais être pleinement remboursés. Mais le Canada se souviendra de lui et l’honorera, ainsi que ceux qui, comme lui, ont tant donné pour ce pays pendant la Première Guerre mondiale. À sa famille, j’exprime ma sympathie et ma gratitude. »
La dépouille d’Atherton a été retrouvée lors d’un nettoyage de munitions au nord de Lens le 11 juillet 2017, ainsi qu’un disque d’identification et des insignes du 10e Bataillon.
Le Comité d’examen d’identification des victimes des Forces armées canadiennes a confirmé l’identité des restes d’Atherton en octobre 2021, avec l’aide de l’équipe d’intervention en odontologie judiciaire des Forces canadiennes et du Musée canadien de l’histoire. Il rejoint huit autres soldats canadiens qui sont morts lors de la bataille de la cote 70 et dont les restes ont été identifiés par la suite.
Né à Leigh, en Angleterre, en 1893, Atherton a grandi à Tyldesley, en Angleterre, avant de déménager seul au Canada en 1913. Après s’être installé à McBride, en Colombie-Britannique, Atherton a travaillé comme charpentier avant de s’engager en mars 1916.
Il a rejoint le Corps expéditionnaire canadien avec le 63e Bataillon d’infanterie canadien à Edmonton à l’âge de 23 ans. Il a quitté le port le mois suivant pour l’Angleterre depuis Saint John, N.-B., et est arrivé en France en juillet 1916 avec le 10e Bataillon d’infanterie canadien.
Atherton a participé à plusieurs batailles avant d’être blessé et de passer quelques mois en Angleterre pour se rétablir. Il retourne au front en mars 1917.
La bataille de la cote 70 a duré du 15 au 25 août 1917. Bien que la bataille ait abouti à la capture de la cote 70, elle a laissé plus de 10 000 Canadiens tués, blessés ou disparus.
Le nom d’Atherton est également gravé sur le Mémorial national canadien de Vimy, qui comprend ceux qui sont morts en France et n’ont pas de tombe connue.
Le ministre des Anciens Combattants, Lawrence MacAulay, a déclaré que même si cela fait plus d’un siècle qu’Atherton est mort lors de la bataille de la cote 70, il est fier qu’il puisse bénéficier d’une sépulture appropriée.
« Ses contributions au Canada ne seront jamais oubliées », a déclaré MacAulay. « De peur que nous n’oubliions ».