Microsoft et les régulateurs britanniques gagnent plus de temps pour l’accord avec Activision
Microsoft et les régulateurs britanniques ont gagné plus de temps devant un tribunal lundi alors que la société de technologie américaine utilise une rare seconde chance pour surmonter l’opposition à son offre de 69 milliards de dollars sur le fabricant de jeux vidéo Activision Blizzard.
Le juge a approuvé sous condition leur demande conjointe de retarder l’appel que Microsoft a lancé après que les chiens de garde aient initialement rejeté l’accord. Le régulateur a ensuite repoussé sa décision finale afin de pouvoir examiner l’argument de Microsoft selon lequel de nouveaux développements signifient que son achat à succès du fabricant de jeux Call of Duty devrait être accepté.
La fusion a déjà été approuvée dans l’Union européenne et dans de nombreux pays, mais s’est heurtée à l’opposition des régulateurs antitrust en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
Le Royaume-Uni a bloqué l’accord, craignant qu’il n’étouffe la concurrence sur le marché des jeux en nuage, petit mais en croissance rapide.
La position du Royaume-Uni semble cependant s’assouplir. Le chien de garde a déclaré la semaine dernière qu’il se donnait six semaines supplémentaires pour examiner la soumission de Microsoft décrivant les nouveaux développements et les « raisons spéciales » pour lesquelles l’accord devrait être approuvé.
Les deux parties avaient déclaré qu’elles demandaient un délai au Tribunal d’appel de la concurrence après qu’un tribunal américain eut contrecarré les efforts de la Federal Trade Commission pour arrêter l’acquisition.
Le juge Marcus Smith a indiqué qu’il examinerait la « demande troublante » pour retarder l’appel après le rejet d’une demande antérieure.
Smith a déclaré qu’il voulait des assurances de la part de l’Autorité de la concurrence et des marchés que l’échec de la FTC à bloquer l’accord n’a joué aucun rôle dans son raisonnement pour demander un délai afin de donner une autre chance à Microsoft.
Dimanche, Microsoft a annoncé avoir signé un accord de 10 ans avec Sony pour conserver la populaire série de jeux vidéo Call of Duty sur la console PlayStation si la fusion se concrétise.
La série de jeux Call of Duty, réalisée par Activision, a été un point d’éclair dans la bataille pour l’acquisition. Sony a farouchement résisté à l’accord de Microsoft, qui fabrique la console Xbox, craignant de perdre l’accès à Call of Duty.
Alors qu’il tentait de convaincre les régulateurs du monde entier, Microsoft a signé des accords provisoires pour licencier des titres Activision comme Call of Duty à Nintendo et à certains fournisseurs de jeux en nuage. Sony avait tenu le coup jusqu’à présent.