L’Ontario divulgue les noms des éducateurs impliqués dans des enquêtes sur des abus sexuels et d’autres crimes graves
Les parents et tuteurs de l’Ontario pourront désormais savoir si l’enseignant de leur élève a été impliqué dans une enquête pour abus sexuel, a annoncé mardi le gouvernement provincial.
« Ces changements font partie des mesures que nous prenons pour rendre la profession d’enseignant plus responsable envers les familles « , a déclaré le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, lors d’une conférence de presse à Maple.
L’Ontario est la première juridiction canadienne à imposer cette mesure, selon M. Lecce.
À partir d’aujourd’hui, l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (OEO) et l’Ordre des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance (OEPE) auront le pouvoir de divulguer au public des renseignements sur les procédures criminelles impliquant leurs membres.
« Nous croyons que les parents ont le droit de savoir si un éducateur est accusé ou reconnu coupable d’un crime grave, car nous appliquons la tolérance zéro à cet égard », a ajouté M. Lecce.
Cette décision s’appuie sur les engagements précédemment annoncés par le gouvernement provincial pour protéger les enfants dans les salles de classe, y compris un programme obligatoire de prévention des abus sexuels qui a été introduit le 1er janvier et que tous les enseignants de l’Ontario doivent suivre.
À l’heure actuelle, tout éducateur de l’Ontario qui est reconnu coupable d’avoir eu des relations sexuelles physiques avec un élève ou d’avoir été impliqué de quelque façon que ce soit dans la pornographie juvénile risque une interdiction à vie d’exercer la profession. Cette mesure s’applique également de façon rétroactive aux enseignants et aux éducateurs de la petite enfance dont la carte de membre a été rétablie ou n’a pas été révoquée au départ.
L’OCT et le CECE sont tenus de financer la thérapie et le conseil aux étudiants et aux enfants victimes d’abus sexuels. Les deux groupes doivent également rendre publiques toutes les mesures disciplinaires prises par les comités de discipline des collèges contre un éducateur en rapport avec un incident.