Les détails de l’enquête sur la protestation à la frontière de Coutts sont révélés
Des documents judiciaires récemment rendus publics ont révélé plus de détails sur l’enquête de la GRC qui a conduit à des accusations criminelles, notamment de complot pour meurtre, lors du blocus de la frontière à Coutts, en Alberta, en février.
Les accusations les plus graves ont été portées contre quatre hommes de l’Alberta : Christopher Lysak, 48 ans, de Lethbridge ; Anthony Olienick, 39 ans, de Claresholm ; Chris Carbert, 44 ans, de Lethbridge ; et Jerry Morin, 40 ans, de Olds.
Quatre longues demandes de mandats de perquisition, soumises par la police, montrent que les enquêteurs pensaient que trois d’entre eux, Olienick, Carbert et Morin, avaient apporté des armes à la manifestation et étaient prêts à les utiliser contre les officiers.
Les documents comprennent des notes et des informations provenant de la GRC en uniforme, ainsi que d’agents d’infiltration qui ont infiltré un saloon à Coutts, où les manifestants se réunissaient tous les jours et toutes les nuits.
Les deux agents avaient pour objectif d’apprendre la hiérarchie du groupe.
Dans leurs notes, ils ont écrit au sujet de leur rencontre avec Olienick, l’un des accusés, qui ne faisait pas partie du groupe de direction mais qui se présentait comme « la sécurité » des manifestants.
Les agents d’infiltration ont également noté qu’ils ont vu la livraison d’un sac de hockey, censé être rempli d’armes à feu.
« Je crois que le sous-groupe s’armait en vue d’une confrontation avec la police », a écrit l’officier qui a demandé l’un des mandats de perquisition.
« Je crois que Morin a fourni des armes à feu à Olienick et Carbert dans le but d’utiliser ces armes à feu pour tirer sur des officiers de police et les tuer, conspirant pour commettre un meurtre contre des officiers de police », ont-ils écrit plus tard.
Les notes montrent également que la GRC a utilisé des écoutes téléphoniques, mais ce que les enquêteurs ont entendu ou lu est expurgé.
Les quatre hommes ont été arrêtés les 13 et 14 février.
Le 14 février, les agents ont fouillé une maison et une propriété à Coutts et ont saisi 15 armes à feu, des munitions et des gilets pare-balles.
La demande comprend également des observations de la police selon lesquelles les manifestants semblaient avoir un comité financier et une structure de gouvernance. Ils ont parlé à des personnes qu’ils pensaient être des leaders de la manifestation, mais ces noms sont expurgés des documents judiciaires.
Les documents ont été scellés par un tribunal lorsqu’ils ont été déposés. Les avocats de plusieurs médias, dont actualitescanada, ont plaidé au tribunal pour qu’ils soient descellés. Les avocats de l’accusé se sont opposés à cette demande.