Le voyage de Sunwing aurait pu être interrompu en plein vol, selon les experts.
Des experts affirment qu’un vol de fête de Sunwing entre Montréal et le Mexique aurait pu être interrompu en plein vol si certains protocoles d’aviation avaient été strictement suivis.
Les vidéos du vol charter du 30 décembre, partagées sur les réseaux sociaux, montrent des passagers non masqués qui chantent et dansent dans l’allée et sur les sièges, tandis que certains s’emparent de bouteilles d’alcool, fument et prennent des selfies.
Le chef du programme de gestion de l’aviation de l’Université McGill, John Gradek, affirme que le capitaine est responsable de l’avion, y compris de la décision de faire demi-tour ou d’atterrir plus tôt en raison d’un comportement indiscipliné ou d’autres infractions commises par les passagers.
Il dit que le pilote prend généralement cette décision en consultation avec le centre de répartition de la compagnie aérienne et peut recevoir des instructions pour continuer vers la destination finale — dans ce cas, Cancun.
Robert Kokonis, président de la société de conseil AirTrav Inc, déclare que des mesures d’urgence sont justifiées si le comportement des passagers est tel qu’il menace la sécurité des voyageurs, et qu’il a été « choqué » que l’avion ne soit pas retourné au Canada.
Sunwing n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire sur la décision de maintenir le vol, mais a déclaré mardi que les passagers — certains étaient des influenceurs de médias sociaux — ont violé les règlements de l’aviation et les règles de santé publique, ce qui a provoqué une enquête interne.
Le voyagiste basé à Toronto a annulé le vol de retour du groupe de Cancun, prévu pour mercredi, en conséquence.
« La santé et la sécurité de nos employés et de nos passagers sont notre priorité absolue chez Sunwing Airlines », a déclaré le transporteur dans un communiqué.
Transports Canada a également lancé une enquête en collaboration avec les ministères fédéraux de la santé et de la sécurité publique.
Il a averti que la non-conformité à la norme COVID-19 ou aux règlements de sécurité aérienne peut entraîner des amendes allant jusqu’à 5 000 $ par infraction. Il a également souligné que toute personne donnant de fausses informations à un fonctionnaire du gouvernement canadien – sur son statut vaccinal, par exemple – est passible d’une amende pouvant atteindre 750 000 dollars, d’une peine de six mois de prison ou des deux.
– Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 6 janvier 2022.