Le syndicat met en garde contre une pénurie de personnel dans les centres d’appels d’urgence.
Un syndicat québécois représentant les répartiteurs médicaux du 911 appelle à l’aide concernant les conditions de travail, citant le manque de personnel et les problèmes de santé mentale.
La Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ) demande au gouvernement du Québec une augmentation de salaire et davantage de ressources en santé mentale.
Selon le syndicat, le taux de départ des répartiteurs est inférieur à 22 $ l’heure, une rémunération qui « ne reconnaît absolument pas les compétences, l’expertise et les aptitudes requises pour cette profession essentielle qui peut sauver des vies », peut-on lire dans un communiqué de presse.
La FPHQ note que les problèmes de dotation en personnel et les heures supplémentaires qui en découlent intensifient le stress d’un travail aux enjeux aussi élevés.
« Ils sont fatigués », a déclaré le président du syndicat, Stéphane Rainville, à actualitescanada. « On peut faire des erreurs parfois ».
Selon André Ouimet, le manque de personnel a eu un impact sur la qualité du travail que lui et les autres répartiteurs sont en mesure de faire.
« Après 22 ans, les conditions sont de plus en plus mauvaises », a-t-il déclaré. « Vous passez moins de temps avec l’appelant. Vous devez raccrocher rapidement pour pouvoir prendre l’appel suivant. »
La FPHQ a publié une vidéo plus tôt cette semaine pour sensibiliser les gens à ce problème.
Dans la vidéo, un père qui fête Noël avec sa famille subit une urgence médicale. Lorsque sa femme appelle le 911, personne ne décroche le téléphone.
Le syndicat dit qu’il s’agit d’un avertissement de ce qui pourrait arriver si les conditions continuent.
Dans un communiqué, le gouvernement du Québec a déclaré qu’il était en négociation avec le syndicat.
« Nous reconnaissons le travail essentiel des répartiteurs préhospitaliers et espérons qu’une entente sera conclue rapidement « , peut-on lire dans le communiqué.
Le gouvernement a déclaré qu’il ne ferait pas d’autres commentaires avant la fin des négociations.