Le prix de l’oiseau de l’année en Nouvelle-Zélande est décerné à … une chauve-souris.
Le concours annuel de l’oiseau de l’année en Nouvelle-Zélande a été remporté par le seul mammifère terrestre du pays : le pekapeka-tou-roa, ou chauve-souris à longue queue.
C’est la première fois que la chauve-souris – ou, en fait, tout autre non-oiseau – participe au concours, qui est organisé par l’organisation caritative néo-zélandaise Forest & ; Bird conservation.
« Les Kiwis aiment manifestement leur chauve-souris indigène », a déclaré Laura Keown, porte-parole de l’organisme Forest & Bird pour l’Oiseau de l’année, dans un communiqué lundi annonçant le résultat. « Un vote pour les chauves-souris est aussi un vote pour le contrôle des prédateurs, la restauration de l’habitat et l’action climatique pour protéger nos chauves-souris et leurs voisins à plumes ! ».
La chauve-souris a été incluse dans le concours pour sensibiliser et soutenir l’espèce, selon la déclaration.
Les chauves-souris à longue queue sont classées comme « critiques au niveau national » par le ministère néo-zélandais de la Conservation, qui affirme qu’elles risquent de disparaître si elles ne sont pas protégées.
« Les chauves-souris à longue queue, ou pekapeka-tou-roa, sont un élément unique de la biodiversité d’Aotearoa, mais beaucoup de gens ne savent même pas qu’elles existent », a déclaré Ben Paris, conseiller principal en matière de conservation au Conseil d’Auckland et défenseur des chauves-souris, dans le communiqué.
Aotearoa est le nom de la Nouvelle-Zélande dans la langue Māori.
L’édition 2021 du concours de l’Oiseau de l’année a été la plus importante jamais organisée, avec 56 733 votes exprimés, a indiqué l’organisation.
La chauve-souris à longue queue a reçu 7 031 votes, battant le kakapo, qui a obtenu 4 072 votes, à la deuxième place.
Le kakapo, un perroquet gros, incapable de voler et nocturne, a remporté le concours de l’année dernière.
Il s’agit officiellement du perroquet le plus lourd du monde. Il a été sauvé de l’extinction dans les années 1990 mais reste en danger.
Bien que le concours de l’oiseau de l’année ait pour but de mettre en lumière la situation critique des espèces d’oiseaux menacées en Nouvelle-Zélande, il donne souvent lieu à des luttes ironiques entre les campagnes et à des tentatives de manipulation des votes.
En 2020, les organisateurs ont détecté plus de 1 500 votes frauduleux, émis à l’aide de fausses adresses électroniques remontant à la même adresse IP, qui ont brièvement propulsé le petit kiwi tacheté en tête du classement.