Grève de l’AFPC : le syndicat publie de nouveaux détails sur les ententes de principe pour les travailleuses et travailleurs fédéraux
L’Alliance de la Fonction publique du Canada affirme que des ententes contractuelles provisoires de quatre ans avec le gouvernement fédéral offrent aux travailleurs 23 000 $ de plus, en moyenne, dans leurs poches d’ici la fin de l’entente.
Les accords conclus la semaine dernière pour mettre fin aux grèves de plus de 155 000 fonctionnaires fédéraux comprennent également une augmentation des primes de quart pour certains travailleurs, des protections contre la sous-traitance et « les protections les plus solides en matière de travail à distance dans la fonction publique fédérale », selon l’AFPC.
Le plus grand syndicat du secteur public du Canada a publié plus de détails ce week-end sur les ententes de principe conclues la semaine dernière avec le Conseil du Trésor et l’Agence du revenu du Canada pour mettre fin à l’une des plus importantes grèves de l’histoire du Canada.
L’AFPC a conclu une entente le 1er mai pour mettre fin à la grève de 12 jours de 110 000 travailleurs du Conseil du Trésor, tandis que l’AFPC-Syndicat des employés de l’Impôt a finalisé jeudi dernier une tentative de mettre fin à une grève de 15 jours de 55 000 employés de l’Agence du revenu du Canada.
« La grève améliore considérablement l’offre salariale finale et d’autres avantages », a déclaré l’AFPC dans des lettres aux membres du syndicat dimanche. « Battre l’offre de trois ans d’avant la grève. » Alors que l’AFPC cherchait à obtenir un contrat de trois ans pendant les négociations, le syndicat affirme que la quatrième année « correspond à l’inflation projetée ».
L’AFPC indique que les membres seront invités à participer à des votes de ratification en ligne dans les prochains jours. Le Syndicat canadien de l’emploi et de l’immigration a lancé une campagne « Votez non », exhortant les membres à rejeter l’accord.
Voici un aperçu de l’entente de principe, selon l’AFPC.
23 000 $ supplémentaires pour les membres sur quatre ans, selon le syndicat
L’AFPC indique que l’entente pour les employés du Conseil du Trésor et de l’Agence du revenu du Canada comprend une augmentation salariale composée de 12,6 % sur quatre ans, ainsi qu’un paiement forfaitaire ouvrant droit à pension de 2 500 $.
« Les dollars s’additionnent – 23 000 $ de plus en moyenne dans votre poche », dit l’AFPC à ses membres.
Selon le syndicat, pour les membres de l’AFPC des groupes Services des programmes et administratifs, Éducation et bibliothéconomie, Services techniques et Services opérationnels, une augmentation de salaire de 12,6 % ajouterait en moyenne 8 473 $ au salaire de base d’ici 2024.
Selon l’AFPC, si vous additionnez les augmentations salariales annuelles, ainsi que le paiement forfaitaire de 2 500 $, le membre moyen de l’AFPC recevra 23 000 $ de plus sur l’entente de quatre ans (sur la base du salaire moyen d’un membre du Conseil du Trésor de 67 305 $).
Selon le tableau publié par l’AFPC, le salaire moyen passera de 67 305 $ à 75 777 $ en 2024.
Selon l’AFPC, pour les membres du Syndicat des employés de l’Impôt, une augmentation de salaire de 12,6 % ajouterait en moyenne 8 559 $ au salaire de base d’ici 2024. Les augmentations annuelles de salaire, ainsi que le paiement forfaitaire de 2 500 $, donneraient à l’employé moyen un salaire supplémentaire. 23 000 $ sur les quatre ans (sur la base d’un salaire moyen de 68 000 $), selon le syndicat.
L’AFPC a entamé des négociations en vue d’obtenir une augmentation salariale de 13,5 % sur trois ans. L’offre du gouvernement avant le début de la grève était de 9 % sur la même période.
Le syndicat affirme que la quatrième année de l’accord « répond à l’inflation projetée », ajoutant qu’il « n’est devenu possible qu’au cours de la deuxième semaine de grève » pour garantir cela.
Travail à distance
L’Alliance de la Fonction publique du Canada affirme que les nouveaux contrats pour les employés du Conseil du Trésor et de l’Agence du revenu du Canada offrent « les meilleures protections contre le travail à distance dans la fonction publique fédérale ».
Le syndicat affirme que les deux parties ont convenu d’améliorer le travail à distance par le biais d’une « lettre d’accord qui nous prépare à remporter la pleine victoire dans notre prochain contrat ».
« Les membres de l’AFPC seront désormais protégés contre les décisions arbitraires concernant le travail à distance. Nous avons négocié un libellé qui oblige les gestionnaires à évaluer les demandes de travail à distance individuellement, et non par groupe, et à fournir des réponses écrites qui permettront aux membres et à l’AFPC de tenir l’employeur responsable de mesures équitables et prise de décision équitable », a déclaré le syndicat.
« Le fait que toutes les demandes de travail à distance soient examinées sur une base individuelle empêchera de futurs mandats de type » taille unique « comme le gouvernement l’a annoncé en décembre de l’année dernière. Cela signifie que les droits des employés concernant les accords de travail à distance seront protégés par un processus de règlement des griefs. »
Le Conseil du Trésor a déclaré que les deux parties étaient parvenues à un accord sur le travail à domicile qui ne fait pas partie de la convention collective.
« Le gouvernement du Canada continue de s’engager envers un milieu de travail moderne et hybride qui offre aux employés, le cas échéant, la possibilité de continuer à travailler jusqu’à 3 jours à domicile par semaine. En dehors des conventions collectives, nous avons conclu une entente de principe sur télétravail à la satisfaction des deux parties. Nous avons convenu d’entreprendre un examen du Directive sur le télétravail, et de créer des comités ministériels pour conseiller les administrateurs généraux sur les préoccupations des employés. »
Augmentations salariales et avantages supplémentaires pour des tables de négociation spécifiques
L’Alliance de la Fonction publique du Canada affirme que les accords de principe comprennent également des augmentations de salaire et des avantages supplémentaires pour des tables de négociation spécifiques.
AFPC – Membres du Conseil du Trésor
- Des ajustements salariaux, ainsi que de meilleures dispositions en matière de congés et des allocations accrues
- Augmentation des primes de quart et de fin de semaine de 2,00 $ à 2,25 $ de l’heure pour les membres des groupes PA, EB et SV
- Protections contre la sous-traitance
- Des lieux de travail plus sûrs et plus inclusifs
- Protections d’ancienneté
Sur la question de la sous-traitance, l’AFPC affirme que l’entente contient « un libellé garantissant qu’en cas de mise à pied, la préférence sera donnée au maintien en poste des membres de l’AFPC par rapport aux entrepreneurs externes qui travaillent déjà avec le gouvernement fédéral ».
AFPC-Syndicat des employés de l’Impôt
Le syndicat affirme que le nouvel accord de principe pour les employés de l’Agence du revenu du Canada comprend des «améliorations importantes» aux congés annuels, aux primes de quart et à d’autres congés.
- Le seuil pour accéder à quatre semaines de vacances passe de huit à sept ans de service
- La prime de quart passe à 2,50 $
- Fin du système de surveillance des appels CCAAT dans les centres d’appels d’ici 18 mois.
L’accord prévoit également des horaires de travail flexibles pour les membres, selon le syndicat.
« Notre équipe a négocié un nouveau libellé qui permet aux travailleurs de demander la possibilité de commencer à travailler dès 6 heures du matin, et que de telles demandes ne peuvent être refusées de manière déraisonnable », a déclaré l’AFPC.
« Il s’agit d’une victoire majeure pour améliorer l’équilibre travail-vie personnelle et donne à nos membres la possibilité d’adapter leur journée de travail à leurs responsabilités personnelles et familiales. »
Sur la question de la sous-traitance, le syndicat affirme que l’équipe « a négocié un libellé pour s’assurer qu’en cas de mise à pied, la préférence sera donnée aux membres de l’AFPC-UTE par rapport aux entrepreneurs de l’extérieur ».