Des travaux sont en cours pour mettre fin aux avis à long terme sur l’eau potable : Trudeau
OTTAWA — Le Premier ministre Justin Trudeau affirme que son gouvernement libéral reste déterminé à mettre fin à tous les avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable qui existent chez les Premières nations, même s’il n’a pas fixé de nouvelle date pour le faire.
M. Trudeau a discuté du travail accompli jusqu’à présent dans le cadre d’une allocution prononcée jeudi devant un rassemblement virtuel de chefs de l’Assemblée des Premières Nations (APN).
À ce jour, dit-il, les libéraux ont aidé à lever 120 avis à long terme sur l’eau potable. Un site Web du gouvernement indique que 42 avis de ce type sont toujours en vigueur dans 30 communautés différentes.
« Je suis d’accord pour dire qu’il est inacceptable que certaines communautés attendent toujours », a déclaré M. Trudeau.
« Je peux donc vous assurer que partout où il reste un avis à long terme sur l’eau potable, il y a une équipe de projet et un plan d’action en place pour le résoudre. »
S’assurer que les réserves à travers le Canada ont accès à l’eau potable était une promesse signature qu’il a faite autour de la réconciliation avant de devenir premier ministre en 2015.
Trudeau avait promis de mettre fin à tous les avis à long terme sur l’eau potable d’ici mars 2021, ce qui ne s’est pas produit.
La ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, a déclaré ces dernières semaines qu’elle hésitait à fixer une nouvelle date limite pour la levée du reste de ces avis.
Elle a expliqué que chaque communauté a un ensemble différent de priorités et que certaines ont des défis uniques, comme l’éloignement de leur emplacement, qui a un impact sur la rapidité avec laquelle le travail peut être effectué.
M. Trudeau a consacré son discours de jeudi à souligner les mesures prises par son gouvernement pour faire avancer la réconciliation. En plus de contribuer à l’amélioration de l’accès à l’eau potable, le premier ministre a vanté les mérites des fonds fédéraux consacrés à la construction de nouvelles écoles pour les Premières nations.
Le discours qu’il a prononcé devant l’assemblée intervient alors que les dirigeants autochtones et un nombre croissant de Canadiens non autochtones demandent justice au gouvernement fédéral pour son rôle dans la création du système des pensionnats, où des milliers d’enfants autochtones ont été victimes d’abus physiques et sexuels.
Les promesses de Trudeau en matière de réconciliation ont été remises en question cette année par les Premières Nations qui ont confirmé la découverte de tombes non marquées sur les sites des anciens pensionnats.
Il a commencé son discours par cette question et a parlé de la promesse de son gouvernement de nommer un interlocuteur spécial pour travailler avec les communautés indigènes alors qu’elles continuent à chercher des tombes non marquées.
Le poste, a dit Trudeau, est conçu pour « faire avancer la justice sur les pensionnats ».
« Les enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux ne doivent pas être oubliés ».
Plus tôt dans la semaine, la chef nationale de l’APN, RoseAnne Archibald, a fait part de ses préoccupations au sujet de ce rôle au ministre de la Justice, David Lametti, disant qu’elle avait entendu les chefs parler de l’importance de s’assurer que le gouvernement fédéral ne crée pas un poste où il serait responsable d’enquêter lui-même.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 9 décembre 2021.