Une communauté des Premières Nations interdit un délinquant sexuel en utilisant une loi d’urgence
Une Première Nation de moins de 300 personnes dans le nord du Yukon a utilisé une loi qu’elle a créée pendant la pandémie de COVID-19 pour empêcher un délinquant sexuel condamné d’être envoyé dans sa communauté.
La Première Nation Vuntut Gwitchin d’Old Crow a émis une déclaration en vertu de sa loi sur les urgences communautaires interdisant à Christopher Schafer de se rendre dans la communauté de près de 800 kilomètres au nord de Whitehorse pour au moins les 90 prochains jours.
Le chef Dana Tizya-Tramm affirme que la décision de la cour territoriale du Yukon d’autoriser Schafer à vivre à Old Crow a été prise sans consulter la Première Nation, qui dispose de peu de soutien avec seulement deux agents de la GRC et aucun personnel de santé clinique.
Pour l’instant, Schafer reste dans une prison de Whitehorse et comparaîtra devant un juge mercredi pour poursuivre les discussions sur son avenir.
Tizya-Tramm dit que la situation est un exemple d’un problème systémique où les gens sont envoyés de la prison à de petites communautés sans un plan de réintégration approprié et il veut des excuses et une enquête publique sur ce qui s’est passé.
Le chef dit que la communauté a déjà tenté de réintégrer Schafer à Old Crow et qu’elle serait prête à élaborer un plan, mais qu’elle a besoin de plus de temps et de soutien.