Des délégués vont voir la collection d’objets indigènes du Vatican
ROME — Les délégués autochtones qui se sont rendus à Rome pour rencontrer le Pape François auront droit aujourd’hui à une visite privée des Musées du Vatican.
Le musée ethnologique comprend la collection d’objets indigènes du Vatican, dont certains n’ont jamais été exposés au public.
Les conservateurs et experts indigènes ont déclaré qu’ils n’ont pas pu avoir accès au nombre inconnu d’objets en possession de l’Eglise catholique romaine.
La présidente du Ralliement national des Métis, Cassidy Caron, dit qu’elle attend non seulement des excuses, mais aussi l’accès aux objets.
Elle dit qu’ils sont des parties importantes de l’histoire des Métis.
Une grande partie de la collection actuelle du Vatican provient d’un ancien pape qui a décidé d’organiser une exposition universelle en 1925.
Un message a été envoyé à cette époque aux missionnaires du monde entier pour qu’ils envoient des objets. Plus de 100 000 objets et œuvres d’art ont été exposés.
Le Vatican affirme que certaines parties de sa collection étaient des cadeaux aux papes et à l’Église catholique. En 2019, le pape s’est engagé à mettre beaucoup plus d’objets en exposition, y compris ceux des peuples autochtones.
La collection du musée ethnologique Anima Mundi est connue pour contenir des masques, des ceintures wampum, des pipes et des tapis, ainsi que d’autres objets provenant de communautés indigènes d’Amérique du Nord.
Les experts indigènes ont déclaré qu’ils n’avaient pas de détails sur les objets qui ont été identifiés ou une idée du nombre d’objets encore inconnus.
De nombreux objets ont été pris après que le gouvernement canadien ait interdit les pratiques culturelles par la Loi sur les Indiens en 1876. Les objets cérémoniels et autres objets importants ont été saisis, puis vendus, donnés à des musées ou détruits.
Des délégués métis et inuits ont rencontré le pape François lundi. Les délégués des deux groupes ont déclaré avoir demandé des excuses pour le rôle de l’Eglise catholique romaine dans les écoles résidentielles au Canada.
M. Caron a déclaré qu’en plus de ces excuses, l’accès aux documents sur les pensionnats et aux objets de la collection du Vatican est nécessaire.
« Ces artefacts racontent une histoire sur nos communautés. Ils constituent notre histoire », a-t-elle déclaré. « Nous avons entendu de nos survivants que beaucoup d’entre eux ont besoin de cela pour aller de l’avant ».
Ce reportage de la Presse canadienne a été publié pour la première fois le 29 mars 2022.