Assumez vos responsabilités, préviennent les services frontaliers canadiens après une amende de 16 000 dollars pour une montre de luxe.
Selon les services frontaliers canadiens, il ne sert à rien de minimiser ce que vous avez acheté à l’étranger. Demandez à la personne qui a reçu une amende de plus de 16 000 $ pour avoir tenté d’entrer au Québec avec une montre de luxe qu’elle a présentée comme peu luxueuse.
Dans son bilan annuel de fin d’année des événements notables au Québec, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) affirme que ce voyageur prouve que l’amende est souvent pire que la taxe.
« Le 27 juillet, au poste frontalier de St-Armand, les agents ont intercepté une montre de luxe sous-évaluée de 21 500 $ », écrit l’agence.
Ce poste frontalier n’est pas le plus important du Québec ; il se trouve juste à l’est du lac Champlain, sur la route de Burlington, au Vermont.
Après avoir constaté que la montre était beaucoup plus belle que celle annoncée par le voyageur, ce dernier s’est vu imposer une pénalité totale de 16 155,69 $, écrit l’ASFC.
« Si le voyageur avait déclaré honnêtement la valeur initiale de la montre, il aurait payé environ 3 900 $ de taxes au lieu de 16 155,69 $. »
Une chose similaire s’est produite en mai à l’aéroport, selon l’agence.
Un autre voyageur canadien s’est vu confisquer « plusieurs produits de luxe non déclarés » après avoir omis de les déclarer, dont une bague en diamant d’une valeur de 220 000 $. Dans l’ensemble, les marchandises avaient une valeur totale de près de 400 000 $.
« La voyageuse a dû payer 118 000 $ pour récupérer ses biens « , a déclaré l’ASFC.
« Si la voyageuse avait déclaré honnêtement la valeur des marchandises, elle aurait payé environ 89 000 $ en droits et taxes, soit près de 29 000 $ de moins que la pénalité imposée. »
Des mensonges plus gros que nature ont également été démasqués cette année à la frontière, notamment par des importateurs de produits laitiers et d’autres qui ont tenté de contourner le système canadien de gestion de l’offre.
« La vérification des importations de deux entreprises a permis de percevoir 277 millions de dollars en droits et taxes pour des produits avicoles et laitiers soumis à la gestion de l’offre qui avaient été déclarés incorrectement par les importateurs », a déclaré l’ASFC.
Le fait de leur imposer les taxes correctes est un moyen de protéger les producteurs nationaux canadiens, a déclaré l’agence.
Un autre montant de 4,7 millions de dollars a été perçu en » droits et taxes éludés » sur des textiles importés de l’autre côté de la frontière.
ARMES À FEU, DROGUES, « RECRUTEMENT ILLÉGAL » POUR LES HÔTELS DU QUÉBEC
Des armes et des drogues ont également été interceptées à la frontière du Québec, dont plus de 1 500 armes prohibées et leurs pièces tout au long de l’année, selon le communiqué.
En une seule journée, en février, 1 165 patchs de fentanyl ont été saisis dans les bagages d’un voyageur canadien et, plus tard au cours du même mois, 2,6 kilogrammes d’opium ont été trouvés au centre de traitement du courrier international de la ville. En juillet, à l’aéroport, un autre voyageur a été trouvé avec 25 kilogrammes d’amphétamines.
Des personnes ont été arrêtées dans les trois cas.
En octobre, un Américain qui tentait d’entrer au Québec avec un pistolet et un chargeur prohibés — avec 19 cartouches — a été refoulé et condamné à une amende de 1 000 $.
À peu près au même moment, à un autre passage, des agents de l’ASFC ont saisi « deux chargeurs à grande capacité pour une arme AK, un chargeur à grande capacité de calibre 22, une grenade désamorcée et trois grammes de cannabis » dans la voiture d’une autre personne.
« Le voyageur a été arrêté, ses armes ont été confisquées et il a payé une amende de 500 dollars, après quoi il a été renvoyé aux États-Unis », ont-ils précisé.
Une autre enquête a révélé que 178 travailleurs étrangers ont été amenés au Canada sans autorisation par une « agence de recrutement illégale », qui a été fermée.
« Le 16 septembre 2021, au palais de justice de Québec, trois propriétaires d’entreprises accusés d’avoir embauché ces 178 travailleurs illégaux dans des hôtels de la grande région de Québec ont plaidé coupable », a indiqué l’ASFC.
La mise à jour de fin d’année ne couvre en fait que 10 mois de l’année, soit du 1er janvier au 31 octobre 2021.