L’Ontario repousse la date limite pour les garderies à 10 dollars
L’Ontario repousse la date limite à laquelle les exploitants de garderies doivent s’inscrire au programme de 10 $ par jour et normalise le processus dans le but d’inciter davantage de fournisseurs à s’inscrire.
La Presse Canadienne a obtenu une lettre envoyée aujourd’hui aux municipalités les informant que la date limite est repoussée du 1er septembre au 1er novembre, afin de donner aux exploitants plus de temps pour prendre des décisions et de s’assurer que davantage de parents puissent réaliser des économies.
De nombreux exploitants de garderies, en particulier ceux à but lucratif, ont déclaré qu’ils souhaitaient s’inscrire afin d’accorder des remises aux parents, mais qu’ils hésitaient quant aux implications pour leur entreprise et qu’ils s’inquiétaient du fait que chaque municipalité avait un processus différent.
L’Ontario dit maintenant aux municipalités qu’elles doivent partager un exemple d’entente type avec tous les exploitants autorisés de leur région d’ici le 29 août.
Une source gouvernementale de haut niveau indique que les opérateurs qui ont déjà choisi de ne pas participer pourront repenser leur décision à la lumière des changements et choisir de participer, s’ils le souhaitent.
La province indique également dans la lettre que les municipalités et les exploitants doivent signer une entente dans les 30 jours civils suivant la présentation d’une demande, au lieu de 60, et qu’ils doivent ensuite accorder des remises aux parents dans les 20 jours civils suivant la réception du financement par la garderie.
Le gouvernement affirme que malgré la prolongation du délai, les parents réaliseront des économies de 50 % en moyenne d’ici le 31 décembre, comme prévu initialement.
Quelques semaines seulement avant le mois de septembre, le taux de participation varie considérablement d’une municipalité à l’autre. Dans certaines régions, notamment les plus petites, tous les opérateurs ont présenté une demande, tandis que dans d’autres régions, moins de la moitié des opérateurs ont présenté une demande jusqu’à présent.
À Toronto, la plus grande région, 587 des 1 042 garderies agréées ont fait une demande d’adhésion – et 32 ont choisi de ne pas adhérer – bien que le pourcentage d’opérateurs à but lucratif qui ont fait une demande soit beaucoup plus faible que celui des opérateurs à but non lucratif.
Environ un tiers des garderies à but lucratif admissibles ont déjà présenté une demande, comparativement aux deux tiers des garderies sans but lucratif. Il y a 19 centres à but lucratif qui ont décidé de se retirer et 13 centres à but non lucratif qui ont fait le même choix.
La région de York a reçu 240 demandes d’adhésion sur ses 557 fournisseurs, bien que le pourcentage de centres à but lucratif soit plus élevé que celui des centres à but non lucratif. Dix ont choisi de ne pas participer.
Dans le comté de Dufferin, sur 13 opérateurs, un a choisi de participer et un a choisi de ne pas participer.
Pendant ce temps, dans des municipalités telles que Manitoulin-Sudbury et Kawartha Lakes, tous les opérateurs ont fait une demande ou ont indiqué qu’ils le feraient, et à Thunder Bay, 18 des 21 opérateurs ont fait une demande ou ont dit qu’ils le feraient.
Dans la région de Peel, à l’ouest de Toronto, la majorité des exploitants ont exprimé leur intérêt à participer au programme, mais certains se plaignent du processus, qui leur demande de soumettre une « expression d’intérêt » avant d’obtenir des détails.
Le déploiement du programme en Ontario diffère de celui des autres provinces en partie parce que les services de garde sont financés par les municipalités plutôt que directement par la province, selon les experts. Certains défenseurs des services de garde d’enfants se sont inquiétés du fait que les municipalités semblaient négocier des accords centre par centre, plutôt que d’avoir un ensemble de conditions standard.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 16 août 2022.
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