Le prix de l’essence en Egypte augmente dans un contexte d’inflation
L’Egypte a augmenté le prix de certains types d’essence jeudi, la dernière hausse en date dans ce pays d’Afrique du Nord à court d’argent, dans un contexte d’inflation galopante.
Le ministère du pétrole du pays a déclaré dans un communiqué qu’il augmentait le prix de trois octanes d’essence de 0,75 à 1 livre égyptienne par litre (environ 2,3 à 3,3 cents américains). La hausse des prix a été introduite jeudi matin, a-t-il précisé.
Cette hausse va probablement faire augmenter les prix d’autres biens et services à travers l’Égypte. Toutefois, le prix du diesel, le carburant le plus couramment utilisé pour le transport de personnes et de marchandises en Égypte, n’est pas affecté.
Le pays a été assailli par des hausses de prix persistantes ces derniers mois, avec une inflation annuelle de 26,5 % en janvier, la plus élevée depuis cinq ans, selon les chiffres officiels. Les prix des denrées alimentaires dans certaines zones urbaines ont grimpé à près de 48% ce mois-là.
L’économie égyptienne a été durement touchée par des années d’austérité gouvernementale, la pandémie de coronavirus et les retombées de la guerre en Ukraine. Le pays est le plus grand importateur de blé au monde, la plupart de ses importations provenant traditionnellement d’Europe de l’Est.
Afin d’enrayer la crise économique, l’Égypte a reçu un prêt de sauvetage de 3 milliards de dollars US du Fonds monétaire international en décembre dernier. En contrepartie, le gouvernement du président Abdel-Fattah el-Sissi s’est engagé à mettre en œuvre diverses réformes économiques guidées par le FMI, notamment un taux de change flottant et une réduction des subventions aux carburants.
L’accord prévoit un financement supplémentaire de 14 milliards de dollars pour l’Égypte.
La hausse des prix du carburant risque d’exacerber les pressions économiques sur les ménages égyptiens à faibles revenus, dont la plupart dépendent depuis longtemps des subventions gouvernementales pour les produits de base, tels que le carburant et le pain. Près de 30 % des Égyptiens vivent dans la pauvreté, selon les chiffres officiels.