L’armée canadienne reprendra l’entraînement au tir au large de la côte de la Colombie-Britannique après une étude sur la faune sauvage
L’armée canadienne a annoncé qu’elle allait reprendre l’entraînement au tir le long d’une section de la côte de la Colombie-Britannique, après une pause de trois ans pour étudier ses effets, qui a révélé des impacts « négligeables » sur les mammifères marins, y compris l’orque résident du sud, une espèce menacée.
L’étude, menée par la société d’ingénierie Golder Associates, a révélé que les procédures existantes de l’armée sont suffisantes pour atténuer les effets nocifs du tir aérien et de surface dans le détroit de Juan de Fuca, près de la pointe sud-ouest de l’île de Vancouver.
En 2019, l’armée a demandé une pause dans tous les entraînements aux armes de surface dans la zone d’opération « Whiskey Hotel », une portion de côte d’environ 30 kilomètres à l’ouest de Victoria qui est utilisée pour l’entraînement aux armes par les armées canadienne et américaine, ainsi que par la garde côtière américaine.
Au cours de cette interruption, le ministère de la Défense nationale et le ministère des Services publics et de l’Approvisionnement ont engagé Golder pour étudier les impacts sonores sous-marins et de surface des tirs d’armes légères militaires sur les mammifères aquatiques.
L’étude n’a pas examiné les impacts potentiels des tirs d’armes à feu sur les mammifères marins, ni la contamination potentielle de la voie navigable par des balles ou des débris. Elle n’a pas non plus examiné les effets du bruit des armes à feu sur d’autres espèces marines, comme les oiseaux et les poissons.
« D’autres études seraient nécessaires pour évaluer ces effets », a écrit Golder dans son rapport final au gouvernement fédéral.
« Cependant, la Marine royale canadienne et la Garde côtière américaine suivent des ordres de tir qui identifient des zones spécifiques qui doivent être dégagées de toute terre, de tout navire, de tout aéronef et de tout mammifère marin », écrit le cabinet. « Ces zones sont spécifiques à chaque arme et sont basées sur les modèles de danger des armes qui ont été développés à partir d’un scénario du pire cas qui inclut l’erreur de déviation, les facteurs environnementaux, les ricochets et la fragmentation des balles. »
L’étude a accordé une attention particulière à la façon dont la population d’épaulards résidents du sud (SRKW) pourrait être affectée par le bruit des mitrailleuses de calibre 50, ainsi que par diverses armes légères tirées depuis des navires de la marine et des hélicoptères de l’Aviation royale canadienne.
Les militaires canadiens et américains effectuent la plupart de leurs exercices de tir dans la région pendant les mois d’été, lorsque les mers plus calmes offrent une plate-forme de tir plus stable.
« Comme le [area] est situé dans l’habitat critique du SRKW et dans les zones de recherche de nourriture clés utilisées par cette population pendant les mois d’été, les effets potentiels sur cette population sont d’une importance particulière », a écrit Golder. « Les résultats de la modélisation pour tous les scénarios indiquent que le bruit des armes légères ne dépassera pas le seuil de perturbation sous-marine pour aucune espèce de mammifère marin. »
L’ENTRAÎNEMENT AUX ARMES REPRENDRA CE MOIS-CI
L’armée canadienne déclare qu’elle reprendra l’entraînement aux armes de surface dans la zone du « Whiskey Hotel » – à peu près entre Sooke, en Colombie-Britannique, et Port Renfrew, en Colombie-Britannique – plus tard ce mois-ci.
« L’étude a conclu qu’avec l’application des procédures d’atténuation existantes, les effets résiduels potentiels sur les mammifères marins devraient être négligeables » lorsque l’entraînement reprendra, a indiqué la Défense nationale dans un communiqué lundi. « En ce qui concerne spécifiquement les orques résidents du sud, on considère que ni blessure ni perturbation ne sont susceptibles de se produire. »
Le déclin de la population d’épaulards résidents du sud est la principale préoccupation des défenseurs de la côte ouest, car le nombre de baleines a chuté de son récent pic de 98 animaux en 1995 à 80 baleines en 2001, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis.
L’étude de population la plus récente, réalisée en septembre, a révélé qu’il restait 73 baleines résidentes du sud après la mort de trois baleines entre juillet 2021 et juillet 2022, selon les chercheurs du Center for Whale Research, basé dans l’État de Washington.
Le ministère des Pêches et des Océans du Canada n’a pas fourni de réponse immédiate à une demande de commentaires mardi. Cette histoire sera mise à jour si et quand une réponse est reçue.