La campagne de Charest parle de « tentative évidente de créer le chaos » à propos de fausses promesses de dons.
L’équipe de Jean Charest dit être au courant que de fausses promesses de dons ont été faites à la campagne du candidat à la direction du Parti conservateur, qualifiant la situation de « tentative évidente de créer le chaos ».
La campagne de Jean Charest dit avoir été informée mercredi après-midi de l’envoi de courriels à « plusieurs personnes » suggérant à tort qu’elles avaient fait des dons financiers au candidat à la direction, alors que ce n’était pas le cas.
« C’est une tentative évidente de créer le chaos. Notre campagne ne le tolérera pas », a déclaré Laurence Toth, porte-parole de Charest, dans une déclaration à CTV News.
Selon la Presse Canadienne, le Parti Conservateur du Canada a déclaré qu’il est confiant que les données de ses membres n’ont pas été compromises. CTV News a demandé au parti une confirmation.
Stratège conservateur et ancien collaborateur principal d’Erin O’Toole, Mélanie Paradis, s’est exprimée sur Twitter mercredi. pour avertir ses collègues du parti de la violation présumée, après avoir reçu un courriel d’une campagne qu’elle n’a pas identifiée, la remerciant d’avoir donné 120 $ à la candidate.
Sauf que Mme Paradis a déclaré qu’elle n’avait pas fait ce don, car elle ne soutient aucun candidat à la direction du Parti conservateur. Elle a dit qu’elle a ensuite contacté le directeur de campagne du candidat pour enquêter.
Ce qu’ils ont découvert, c’est qu’il semble que Paradis – et selon elle, « des centaines d’autres » – ait rempli un formulaire de promesse de don en ligne, en utilisant des informations personnelles qui, selon Paradis, remontent à la dernière course à la direction, à partir d’une adresse IP provenant de Kiev.
« Après enquête, nous avons découvert que quelqu’un s’était rendu sur le site web de la campagne et avait créé de faux formulaires de promesses de dons avec des adresses IP provenant d’Ukraine », a confirmé Toth.
La campagne de M. Charest a déclaré à CTV News qu’elle a informé les personnes touchées par l’erreur ainsi que le Comité d’organisation de l’élection au leadership (LEOC) du Parti conservateur, et qu’elle travaillera avec le LEOC pour déterminer ce qui s’est passé et qui pourrait être à l’origine de cette erreur.
Mme Paradis a déclaré que si certains peuvent considérer cela comme un « trolling juvénile visant à perturber les données d’une campagne », il s’agit selon elle d’une « tentative de corruption du processus » de l’élection à la direction du parti.
Selon les règles actuelles de la course à la direction du parti conservateur, les candidats peuvent accéder à la liste des membres du parti ainsi qu’aux anciens dossiers d’adhésion remontant à 2019, sous certaines conditions. Pour obtenir cet accès, les candidats doivent soumettre 500 signatures de membres, payer la moitié des 200 000 $ de frais d’inscription du parti et reconnaître que les données sont « confidentielles et la propriété exclusive du Parti conservateur du Canada. »
Depuis des années, les défenseurs de la vie privée s’inquiètent du manque de transparence quant à ce que font les partis politiques avec les données qu’ils recueillent et quant aux exigences pour que les Canadiens soient informés en cas de violation de la vie privée dans la base de données d’un parti politique.
Dans le cadre d’une série de changements à la loi électorale apportés par les libéraux en 2018, le gouvernement a exigé des partis politiques qu’ils affichent leurs politiques de confidentialité en ligne, mais n’a pas réussi à soumettre les partis à des règles de confidentialité plus strictes et à une surveillance des informations qu’ils récoltent auprès de l’électorat, malgré les appels en ce sens.