Critique du VIFF : « Evan’s Drum » montre la fierté d’un petit garçon à se rapprocher des traditions inuites.
Le charmant court-métrage d’Ossie Michelin, journaliste et cinéaste inuk du Labrador, « Evan’s Drum », s’ouvre sur une déclaration intrigante.
« Le son de la danse du tambour inuit s’est tu pendant des générations au Labrador », dit le message à l’écran. « Au début du 21e siècle, le tambour est revenu. Aujourd’hui, une nouvelle génération de danseurs au tambour transmet la tradition à la suivante. »
Le reste de la production de 14 minutes de l’Office national du film montre comment cela se passe dans une famille de Happy Valley-Goose Bay.
La vedette du film est Evan Winters, un petit garçon précoce et joyeux, fasciné par le tambour. Il s’illumine lorsqu’il apprend la danse et le tambour inuits rythmés et chaloupés avec sa mère Amy. La fierté qui se lit sur son visage est palpable.
Ce film rêveur et magnifiquement tourné donne vie à une partie du pays que peu de Canadiens visitent. Il commence avec Evan, âgé de cinq ans, qui se blottit contre le ventre de sa mère enceinte, et se termine avec lui jouant du tambour avec sa mère sur une plage deux ans plus tard.
Beaucoup d’entre nous ont vu des tambours indigènes dans d’autres provinces, mais les mouvements d’épaule associés à la danse du tambour inuit ont leur propre rythme hypnotique.
L’ancienne tradition qui consiste à créer ces instruments riches et profonds dans une maison moderne du XXIe siècle est porteuse d’un message d’espoir : il est en effet possible de marier les traditions indigènes aux commodités modernes pour mener une vie plus heureuse.