Violence armée : De nombreux Canadiens estiment que le problème s’aggrave
Selon un nouveau sondage de l’Institut Angus Reid, de nombreux Canadiens affirment que la violence armée augmente dans les communautés où ils vivent, les résidents des grandes villes et des plus grandes provinces du pays étant les plus nombreux à partager cette opinion.
L’Institut Angus Reid a récemment interrogé environ 5 000 Canadiens et a constaté que, dans l’ensemble, 43 pour cent d’entre eux pensent que la violence armée augmente dans la région où ils vivent.
Cinquante et un pour cent ont déclaré que la violence armée est la même, tandis que six pour cent pensent qu’elle est en baisse, selon les résultats du sondage.
Soixante pour cent des répondants affirment que la violence armée est en hausse dans leur province, les résidents du Québec (75 %) et de l’Ontario (66 %) étant plus susceptibles de l’affirmer.
Selon Angus Reid, les Canadiens vivant en milieu urbain (46 pour cent) sont plus susceptibles de signaler une augmentation de la violence armée que ceux vivant en milieu rural (29 pour cent).
Montréal (65 pour cent), Halifax (56 pour cent) et Toronto (54 pour cent) sont les villes dont les résidents sont les plus susceptibles de dire que leur communauté a connu une augmentation de la violence armée.
« Bien que la croyance en l’augmentation du nombre de fusillades ne soit pas aussi forte dans les autres régions urbaines du pays, la proportion de répondants qui croient que la violence armée devient moins fréquente atteint un maximum de un sur dix », indique le rapport.
Angus Reid affirme que le sondage correspond aux données de Statistique Canada, qui confirment que les infractions liées aux armes à feu sont en hausse, augmentant à près de 10,9 pour 100 000 personnes en 2020.
Environ un homicide sur trois au Canada en 2020 impliquait une arme à feu, dont près de la moitié par une arme de poing, selon Statistique Canada.
En 2020, , soit une hausse de six pour cent par rapport à 2019 et la deuxième année consécutive que le taux augmente au Canada.
Le rapport d’Angus Reid a noté que les Canadiens qui croient que la violence armée augmente sont plus susceptibles de dire que les lois sur les armes à feu doivent être renforcées, les résultats du sondage atteignant 63 pour cent.
Parmi ceux qui croient que la violence armée est en baisse, 44 pour cent ont déclaré que les règles concernant les armes à feu sont trop strictes, tandis que 15 pour cent ont dit qu’ils veulent des lois plus strictes.
Le clivage existe également selon que le répondant possède ou a déjà possédé une arme à feu, selon Angus Reid.
Quatre-vingt-huit pour cent des propriétaires actuels d’armes à feu disent que les règles sont soit trop strictes, soit à peu près correctes. Une majorité d’anciens propriétaires, de personnes vivant avec une arme à feu à la maison et de personnes connaissant un ami ou un membre de la famille qui possède une arme à feu partagent les mêmes opinions.
Parmi les répondants qui ne possèdent pas d’arme à feu ou qui ne connaissent personne qui en possède une, ce qui représente près de la moitié des personnes interrogées, 57 % ont déclaré vouloir des lois plus strictes.
La majorité des personnes interrogées (66 %) ont également déclaré qu’elles pensaient que des règles nationales devraient être établies en matière de politique sur les armes à feu, bien que cela varie d’une province à l’autre, une plus petite majorité partageant ce point de vue en Alberta et 47 % en Saskatchewan.