Une mère québécoise perd son appel pour empêcher ses enfants, âgés de six et huit ans, de recevoir le vaccin COVID-19
Une mère québécoise a perdu son appel visant à empêcher ses deux jeunes enfants de recevoir le vaccin COVID-19 après qu’un juge ait rejeté ses arguments selon lesquels la vaccination n’était pas nécessaire et que des recherches supplémentaires étaient nécessaires sur ses effets secondaires potentiels.
La mère des deux enfants, âgés de six et huit ans, avait cherché à faire annuler une décision de la Cour supérieure autorisant les enfants à se faire vacciner en accusant le juge de première instance de « démontrer un parti pris en faveur de la vaccination. »
Dans ses arguments devant la cour d’appel, la mère, dont le nom n’a pas été publié afin de protéger l’identité de ses enfants, avait également fait valoir que ses enfants étaient en bonne santé, que les vaccins n’étaient pas nécessaires pour prévenir les infections et que la cour devait respecter ses préoccupations quant au fait que les effets secondaires potentiels des deux doses « n’ont pas été pleinement documentés. »
Elle a demandé à la Cour d’appel de suspendre l’autorisation accordée le 8 février par la Cour supérieure qui a permis au père des enfants de leur administrer leurs vaccins. Le juge de première instance a accédé à la demande du père malgré le lancement de l’appel, invoquant la nécessité de se faire vacciner rapidement et le délai à respecter entre les doses.
Dans une décision rendue le 23 février, le juge Simon Ruel de la Cour d’appel a déclaré que la mère « n’a pas démontré l’existence d’une faiblesse apparente qui pourrait justifier l’octroi du sursis. »
» L’appelante ne démontre pas l’existence d’un préjudice grave pour les enfants si l’exécution provisoire du jugement de première instance était maintenue « . Le juge relève que les enfants sont en bonne santé et qu’ils ne présentent aucune contre-indication médicale à la vaccination », écrit le juge dans sa décision, ajoutant que « la balance des inconvénients penche du côté de l’intimé. »
Le tribunal a également noté que le père a demandé légalement à ses deux enfants de se faire vacciner non seulement pour se protéger du coronavirus, mais aussi pour protéger les personnes avec lesquelles ils sont en contact, y compris leurs grands-parents.
Ce jugement fait suite à d’autres cas de conflits parentaux concernant la vaccination qui ont été réglés en justice récemment.
En novembre dernier, un juge de la Cour supérieure a décidé qu’un garçon de 13 ans de Longueuil, en banlieue de Montréal, pouvait recevoir ses deux doses de vaccin contre la volonté de son père. Le garçon voulait se faire vacciner afin de pouvoir pratiquer des sports parascolaires à son école, aller au cinéma et manger dans un restaurant – des activités qui nécessitaient un passeport vaccinal provincial.
Dans une autre affaire jugée en décembre dernier, un père québécois a perdu temporairement son droit de visite auprès de son enfant parce qu’il n’était pas vacciné. Le juge Sébastien Vaillancourt de la Cour supérieure a statué que l’ordonnance avait été rendue pour protéger l’enfant de 12 ans, qui est doublement vacciné, compte tenu du statut vaccinal de son père et parce que « la situation pandémique a évolué défavorablement depuis lors en raison de la variante Omicron. »