Une étude révèle un lien entre les repas copieux et les troubles alimentaires chez les jeunes adultes.
Selon une étude canadienne récente, les jeunes adultes sont plus susceptibles de développer un trouble de l’alimentation s’ils s’adonnent à des « infidélités » qui les éloignent de leurs habitudes alimentaires.
Les jeunes hommes, les jeunes femmes, les personnes transgenres et les personnes non conformes au genre sont plus susceptibles de développer un trouble de l’alimentation s’ils s’adonnent à des » infidélités » très caloriques qui s’écartent de leurs pratiques alimentaires établies, souvent très restrictives.
Dans cette étude, publiée en août dans le Journal of Eating Disorders, des chercheurs de l’Université de Toronto ont analysé un échantillon de 2 717 jeunes adultes provenant de l’Étude canadienne sur les comportements de santé des adolescents.
L’étude a révélé que la plupart des repas d’infidélité comptaient entre 1 000 et 1 499 calories, et que les femmes se tournaient souvent vers les aliments salés et sucrés, tandis que les hommes consommaient des aliments à forte teneur en protéines.
Sur l’échantillon de jeunes adultes, âgés de 16 à 30 ans, les chercheurs ont constaté que plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré avoir pris au moins un « cheat meal » au cours de l’année. Parmi les troubles alimentaires liés à ces habitudes, on trouve la frénésie alimentaire, l’exercice compulsif, la suralimentation et les comportements de jeûne.
L’étude a révélé que les hommes étaient plus susceptibles de s’adonner aux « cheat meals » et que cela conduisait souvent à des taux plus élevés de frénésie alimentaire afin de contrôler leur poids ou leur silhouette. Les chercheurs affirment que cela est probablement dû à la culture de la santé masculine qui promeut un entraînement intense et des repas très caloriques pour la croissance musculaire.
Dans le passé, les experts de la santé ont fait remarquer que les femmes sont les plus associées à la restriction des habitudes alimentaires et à l’exercice excessif.
« Les professionnels cliniques doivent être conscients de l’occurrence courante des repas de triche chez les adolescents et les jeunes adultes et de la nature sanctionnée de ces comportements dans les communautés de fitness et sur les médias sociaux », a déclaré l’auteur principal et professeur adjoint de l’Université de Toronto, Kyle Ganson, dans un communiqué de presse.
« Les recherches futures devraient continuer à conceptualiser ces types de comportements alimentaires et leurs implications pour la santé publique. »