Une équipe de recherche de la Saskatchewan vise à réduire les complications de la dialyse
La dialyse est considérée comme une procédure permettant de sauver la vie des personnes souffrant d’insuffisance rénale. Mais ce traitement peut entraîner de graves complications pour les patients, car il implique l’utilisation d’un dialyseur, ou rein artificiel, qui n’est pas entièrement compatible avec le corps humain.
Amira Abdelrasoul est chercheuse et professeur à l’Université de Saskatchewan. Elle et son équipe travaillent actuellement sur une nouvelle membrane conçue pour minimiser les complications rencontrées par les patients sous dialyse. Son programme de recherche est le seul au Canada à développer cet outil, dit-elle.
« Mon court terme [goal] est de réduire les effets secondaires subis par les patients et d’améliorer leur qualité de vie », a déclaré Mme Abdelrasoul à l’émission Your Morning de CTV mardi.
Le but de la dialyse est d’aider à filtrer les toxines, les déchets, les sels et les liquides excessifs du sang du patient, a expliqué M. Abdelrasoul. Mais les membranes semi-perméables utilisées dans les dialyseurs ne parviennent pas à filtrer correctement les contaminants du sang, a-t-elle ajouté.
« Le dialyseur n’imite pas la fonction des reins sains, il ne peut donc pas filtrer toutes les toxines », a déclaré Mme Abdelrasoul. « De plus, les membranes actuelles ne sont pas compatibles avec le sang des patients, ce qui entraîne des complications dont souffrent les patients. »
Une mauvaise filtration augmente les risques d’apparition de nouvelles toxines dans le sang et peut entraîner un certain nombre de complications, telles que la coagulation du sang, l’arrêt cardiaque et les maladies osseuses. Le taux de survie à cinq ans des patients dialysés varie selon l’âge. Selon les statistiques recueillies par l’Institut canadien d’information sur la santé entre 2007 et 2018, le taux de survie à cinq ans des Canadiens âgés de 55 à 64 ans était d’environ 51 %. Pour ceux âgés de 65 à 74 ans, ce chiffre a chuté à 39,5 pour cent. Les Canadiens âgés de 75 ans et plus avaient un taux de survie à cinq ans de 26,2 pour cent. Ces données n’incluent pas les patients du Québec.
Abdelrasoul et son équipe testent actuellement différents matériaux à utiliser dans la production de la membrane du dialyseur afin de déterminer ceux qui filtrent le mieux le sang en fonction du sexe, de l’âge et d’autres conditions de santé, notamment le diabète. L’objectif est de réduire le risque de développer des effets secondaires aigus et des maladies chroniques potentiellement mortelles chez les patients dialysés. Ensuite, l’équipe procédera à des essais cliniques.
« Nous utilisons des techniques avancées, qui permettent [for] la visualisation en temps réel et l’imagerie tridimensionnelle à grande vitesse », a-t-elle déclaré. « Grâce à ces modèles, nous sommes en mesure de régler les membranes pour obtenir la plus compatible… afin d’obtenir l’efficacité maximale d’élimination des toxines ».
« Nous nous rapprochons. »
L’objectif à long terme, selon Abdelrasoul, est de concevoir un appareil qui reproduise mieux le comportement d’un rein qui fonctionne correctement. Cet appareil portable serait le premier de son genre.
Regardez la vidéo complète avec CTV’s Your Morning en haut de cet article pour en savoir plus sur le travail effectué par Abdelrasoul et son équipe.