Un tribunal indien condamne un chef rebelle cachemiri pour terrorisme
Un tribunal indien a condamné jeudi un haut dirigeant séparatiste du Cachemire dans une affaire de terrorisme passible de la peine de mort ou de l’emprisonnement à vie.
Mohammed Yasin Malik avait été accusé d’actes terroristes, de collecte illégale de fonds, d’appartenance à une organisation terroriste, de conspiration criminelle et de sédition.
Selon l’agence de presse Press Trust of India, le juge Praveen Singh a fixé au 25 mai l’audition des arguments des deux parties concernant la sentence. Le juge a également demandé à Malik de fournir une déclaration sous serment concernant ses actifs financiers.
Pendant le procès, Malik a protesté contre les accusations et a déclaré qu’il était un combattant de la liberté.
« Les accusations liées au terrorisme portées contre moi sont concoctées, fabriquées et motivées par des raisons politiques », a déclaré à la cour son organisation, le Front de libération de Jammu et du Cachemire.
« Si la recherche de l’Azadi (liberté) est un crime, alors je suis prêt à accepter ce crime et ses conséquences », a-t-il déclaré au juge.
Le Front de libération du Jammu-et-Cachemire a été l’un des premiers groupes rebelles armés à voir le jour au Cachemire sous contrôle indien. Il était favorable à un Cachemire indépendant et uni. Dirigé par Malik, le groupe a abandonné la rébellion armée en 1994.
Une insurrection a éclaté au Cachemire sous contrôle indien en 1989, les combattants réclamant un Cachemire indépendant ou sa fusion avec le Pakistan. L’Inde accuse le Pakistan d’armer et d’entraîner des groupes rebelles pour combattre les forces indiennes, ce que le Pakistan nie. Islamabad affirme qu’il ne fournit qu’un soutien moral et diplomatique aux insurgés.
Le Cachemire est divisé entre l’Inde et le Pakistan depuis que les colonialistes britanniques leur ont accordé l’indépendance en 1947. Les deux pays revendiquent la région dans son intégralité et ont mené deux de leurs trois guerres pour le contrôle du Cachemire.
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Le journaliste de l’Associated Press Aijaz Hussain a contribué à ce reportage depuis Srinagar, en Inde.