Un spécialiste des phénomènes météorologiques extrêmes affirme que le changement climatique est à l’origine de températures hivernales chaudes plus fréquentes en Ontario
Le changement climatique est à l’origine de températures hivernales douces plus fréquentes dans tout le pays, selon un expert en phénomènes météorologiques extrêmes.
Certaines parties du sud de l’Ontario ont connu des températures inhabituelles pour la saison, et certaines autorités locales de protection de la nature ont conseillé au public de ne pas s’approcher des cours d’eau, car les niveaux d’eau devraient augmenter en raison de la pluie et de la fonte des neiges.
Bien qu’il soit difficile d’attribuer des événements météorologiques individuels au changement climatique, Blair Feltmate, directeur de l’Intact Centre on Climate Adaptation de l’Université de Waterloo, affirme que la déstabilisation du vortex polaire causée par le réchauffement climatique contribue à des températures extrêmes atypiques par rapport à ce qui a été observé par le passé.
« C’est ce que nous observons dans la météo… tous les événements de température extrême ne peuvent pas être directement liés au changement climatique, mais ils sont certainement cohérents avec la prédiction du changement climatique », déclare Feltmate.
« Ce que nous allons voir, ce sont des changements dans la fréquence des expressions extrêmes de températures extrêmes — chaudes ou froides. »
Feltmate dit que l’air froid du nord migre plus au sud en fonction directe du réchauffement climatique, apportant des conditions humides dans des régions qui ne connaissent pas habituellement ce niveau de froid.
D’un autre côté, l’air chaud du sud peut à son tour se déplacer plus au nord, ce qui pourrait entraîner des précipitations extrêmes à des moments de l’année où l’on ne s’y attend pas, ce qui pourrait aggraver les conditions d’inondation, dit-il.
« Ces précipitations peuvent se présenter sous la forme de neige juste en dessous de la température de congélation ou sous la forme de pluies importantes », explique M. Feltmate.
« Cela rend les inondations plus problématiques pour l’ensemble du Canada, et l’expression n° 1 du changement climatique au Canada est l’inondation, en particulier l’inondation des sous-sols résidentiels, l’inondation des municipalités, y compris des maisons individuelles. »
M. Feltmate affirme que la fréquence accrue des inondations résidentielles et les risques menacés par celles-ci ont fait que 10 % du marché immobilier n’est plus assurable pour les inondations de sous-sols.
Une personne porte un parapluie pendant une averse de pluie à Toronto, le mardi 27 septembre 2022. THE CANADIAN PRESS/Alex Lupul
Doug Gillham, un météorologue de The Weather Network, dit que la plupart du pays voit maintenant une pause hivernale prolongée et des températures plus chaudes que la normale après avoir vu un hiver frontal en décembre.
« Nous sommes habitués aux dégels de janvier, mais ce mois de janvier est devenu plus qu’un simple dégel », dit-il.
« C’est vraiment une rupture par rapport au schéma hivernal qui va durer beaucoup plus longtemps que la normale et être si étendu ».
Cependant, M. Gillham indique que des températures hivernales plus froides que la normale devraient revenir fin janvier ou début février.
Entre-temps, Environnement Canada a émis mercredi un mélange d’avertissements de pluie et de pluie verglaçante pour un certain nombre de régions du sud de l’Ontario.
L’agence météorologique a déclaré que les régions faisant l’objet d’avertissements de pluie verglaçante, comme Cornwall et Belleville, pourraient voir la neige mélangée à du grésil se poursuivre jusqu’à jeudi matin, tandis que des régions comme Niagara et Simcoe devraient connaître une autre série de précipitations jusqu’à mercredi soir.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 4 janvier 2023.