Un père de la Colombie-Britannique perd un procès visant à empêcher la vaccination de sa fille
Un homme de la Colombie-Britannique qui avait intenté un procès dans l’espoir d’empêcher sa fille de 10 ans de se faire vacciner contre le COVID-19 a perdu le contrôle de cette décision au profit de la mère de l’enfant.
Les deux co-parents font partie d’un nombre croissant de familles canadiennes obligées de décider de ces questions devant les tribunaux, car une minorité, petite mais bruyante, de la population reste farouchement opposée à la vaccination, malgré le consensus scientifique écrasant selon lequel elle est sans danger pour les enfants comme pour les adultes.
Les experts juridiques ont averti qu’à moins de se présenter devant le tribunal avec des préoccupations crédibles et des preuves fiables – ce qui n’a pas été le cas dans l’affaire jugée la semaine dernière par le juge Ted Gouge.
Au lieu de cela, le père a présenté « son propre résumé des publications qui critiquent la vaccination COVID » et des déclarations de personnes dont « les qualifications sont inconnues », selon la décision de Gouge du 24 janvier, qui n’identifie aucun des membres de la famille concernés.
Le désir de la mère de faire vacciner sa fille, en revanche, était basé sur une recommandation de leur médecin de famille.
En décidant de l’affaire, M. Gouge a également tenu compte des directives du ministère de la Santé de la Colombie-Britannique, qui souligne que les vaccins sont un moyen » gratuit, sûr et efficace » de défendre les enfants contre les pires effets du COVID-19.
« Lorsque vous faites vacciner votre enfant, vous le protégez contre une maladie grave due au COVID-19 et vous réduisez la propagation de l’infection dans votre communauté », peut-on lire sur le site Web de la province.
Les tribunaux canadiens ont déjà donné raison aux autorités sanitaires sur la question de la vaccination contre le COVID-19, notamment dans une affaire entendue par la Cour supérieure de l’Ontario en septembre dernier. Le juge a statué que « les autorités de santé publique sont mieux placées que les tribunaux pour examiner les avantages et les risques pour la santé des enfants de recevoir le vaccin COVID-19 ».
« En l’absence de preuves convaincantes du contraire, il est dans le meilleur intérêt d’un enfant admissible d’être vacciné », peut-on lire dans la décision, qui a été citée par Gouge.
Avant d’accepter d’entendre l’affaire, M. Gouge a envoyé le père et la mère, qui partagent le temps parental, en médiation avec une infirmière de la santé publique. L’infirmière a également recommandé que leur enfant soit vacciné.
Le père n’a pas été découragé, cependant, et a porté l’affaire devant le tribunal de la famille, espérant obtenir une ordonnance interdisant à sa fille de recevoir le vaccin. Au lieu de cela, M. Gouge a ordonné que la décision de faire vacciner leur enfant, quand et comment, revienne à la mère.
Le juge a noté que la fille, et par la suite la mère, ont attrapé le COVID-19 en attendant que l’affaire suive son cours au tribunal. Au moment de la décision de la semaine dernière, le cas de la fille était asymptomatique tandis que la mère ne se sentait » pas bien « , a écrit M. Gouge.