Trudeau scandé lors de la cérémonie des pensionnats de la C.-B.
Le premier ministre Justin Trudeau était à Kamloops lundi en tant qu’invité des Tk’emlúps te Secwépemc, alors que la Première Nation marquait le premier anniversaire de la confirmation de 215 tombes non marquées sur le site d’un ancien pensionnat.
M. Trudeau a reçu un accueil mitigé à son arrivée et s’est frayé un chemin dans la foule, flanqué de plusieurs membres de sa sécurité.
De nombreux sympathisants ont salué chaleureusement le premier ministre et ont demandé à prendre des selfies avec lui.
Mais il était également suivi de près par une foule bruyante de chanteurs et de batteurs qui voulaient faire passer leur propre message.
« Le Canada est une terre indienne ! » ont-ils chanté en battant bruyamment leurs tambours. « La GRC n’a aucune juridiction ! »
Trudeau a surtout ignoré le groupe qui chantait aussi « Nous n’avons pas besoin de votre constitution ! »
Mais dans de brèves remarques depuis le podium, le premier ministre s’est adressé directement à ceux qui chantaient les chansons de protestation sur les terres indigènes volées, leur disant qu’il comprenait leur colère tout en essayant de rediriger l’attention de l’événement vers les enfants disparus.
« Je vous entends. Il s’agit de se souvenir de ceux que nous avons perdus. Il s’agit de se rassembler et de réfléchir à ce que nous sommes, et surtout à ce que nous devons faire tous ensemble », a-t-il déclaré.
Lors d’une conférence de presse plus tard dans la soirée, actualitescanada a demandé à M. Trudeau s’il croyait que le Canada existe sur des terres autochtones volées et il n’a pas donné de réponse définitive.
« Le Canada est un pays composé de peuples autochtones qui sont ici depuis des millénaires, qui ont accueilli des colons dans certains cas et ont été envahis par des colons dans d’autres », a-t-il déclaré. « Mais nous sommes un pays qui existe aujourd’hui avec l’engagement de toujours apprendre du passé et de toujours faire mieux. »
La réponse de Trudeau à la question a duré plus de 90 secondes, mais sa réponse était ambiguë et il n’est toujours pas clair s’il croit que les Premières Nations se sont fait voler des territoires traditionnels qu’elles occupaient depuis des milliers d’années.
« L’histoire du Canada est l’histoire de gens qui s’unissent pour construire un meilleur avenir pour eux-mêmes et pour leurs enfants que celui qu’ils auraient pu imaginer une génération auparavant », a-t-il conclu.