Tamara Lich : Le chef du « Convoi de la liberté » comparaît devant le tribunal
L’une des leaders du « Convoi de la liberté » devra franchir un obstacle juridique avant de pouvoir demander la modification des conditions de sa libération sous caution.
Tamara Lich, l’organisatrice d’un GoFundMe qui a récolté plus de 10 millions de dollars pour soutenir le convoi, a été libérée de prison le mois dernier avec de lourdes restrictions quant à son utilisation des médias sociaux.
Mercredi, elle a comparu devant le tribunal alors que son avocat et un procureur de la Couronne se disputaient sur une question de procédure : un juge de la Cour supérieure peut-il réviser la décision de mise en liberté sous caution d’un autre juge de la Cour supérieure, ou doit-il en appeler à un tribunal supérieur ?
« Nous voulons être en mesure de faire valoir devant la Cour supérieure de justice qu’une erreur de droit a été commise au moment où ces conditions ont été imposées », a déclaré l’avocat de Lich, Lawrence Greenspon, à CTV News.
La Couronne a fait valoir devant le tribunal que la loi ne permet pas à un juge de la Cour supérieure de revoir la décision d’un autre juge de la Cour supérieure.
Greenspon n’est pas d’accord.
« C’est le genre de demande qui se poursuit devant les tribunaux depuis plus de 30 ans », a-t-il dit. « Et l’alternative que la Couronne suggère, à savoir présenter une demande d’autorisation à la Cour suprême du Canada, est tout simplement complètement impraticable et constituerait un obstacle très réel pour la grande majorité des personnes qui sont libérées sous caution. »
Une date pour une décision n’a pas été fixée. La juge Julianne Parfett a déclaré qu’elle rendrait sa décision le plus rapidement possible.
Greenspon dit que la restriction des médias sociaux sur Lich est trop large et une condition inutile de sa libération.
Lich a été arrêtée le 17 février, un jour avant le début de la vaste opération policière qui a permis de faire partir les manifestants qui ont occupé les rues du centre-ville d’Ottawa pendant trois semaines.
Elle et un co-accusé, Chris Barber, sont accusés de méfait, de conseil de méfait, d’intimidation, de conseil d’intimidation, de conseil d’obstruction de la police et d’obstruction de la police.
Lich a comparu par vidéo depuis l’Alberta, où elle vit dans le cadre de ses conditions de libération.