Skibicki : L’appel de la police à ne pas rechercher les restes dans une décharge est critiqué
Une responsable mohawk chargée d’aider les communautés autochtones à enquêter sur les tombes non marquées affirme que le refus de la police de Winnipeg de rechercher les restes de femmes disparues dans un site d’enfouissement est une « atteinte à la dignité humaine ». [Kimberly Murray a fait ce commentaire lors d’une réunion des chefs de l’Assemblée des Premières Nations à Ottawa.
Murray, ancienne directrice générale de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, a été nommée par le gouvernement fédéral pour servir d’interlocutrice spéciale afin d’aider les communautés à rechercher les restes des enfants qui ont été forcés de fréquenter les pensionnats. [Elle affirme que l’un des principes directeurs de son bureau est que les familles et les communautés ont le droit de savoir ce qui est arrivé à ces enfants, comment ils sont morts et où ils sont enterrés.
Mme Murray affirme que ce même droit s’applique aux familles des femmes autochtones de Winnipeg dont les restes se trouveraient dans un site d’enfouissement.
Elle dit que la convention internationale est claire : elles ont le droit de savoir.
La police de Winnipeg dit qu’elle croit que Morgan Harris et Marcedes Myran ont été victimes d’un tueur en série, et que leurs corps ont fini dans une décharge à l’extérieur de la ville.
Mais le chef de la police scientifique a déclaré qu’il ne serait pas possible d’effectuer une recherche étant donné le temps qui s’est écoulé et la quantité de déchets déposés sur le site, qui est régulièrement compacté à l’aide d’équipements lourds.
; Ce reportage de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 7 décembre 2022.