Seuls neuf Ontariens de moins de 60 ans se sont retrouvés aux soins intensifs avec un cas de COVID-19.
TORONTO — Au cours de l’année dernière, plus de 17 000 cas de COVID-19 ont été signalés chez des Ontariens entièrement vaccinés, mais le nombre de personnes de moins de 60 ans qui se sont retrouvées dans une unité de soins intensifs n’est que de neuf.
Santé publique Ontario a compilé un nouveau rapport examinant la prévalence des cas d’infection dans la province jusqu’au 14 novembre.
Le rapport fournit l’analyse la plus exhaustive à ce jour des infections de rupture en Ontario et semble confirmer le témoignage des experts en santé publique, qui ont toujours soutenu que les vaccins sont extrêmement efficaces pour prévenir les infections symptomatiques et les hospitalisations.
Les données montrent qu’il y a eu 17 596 cas de percée parmi les plus de 11 millions d’Ontariens qui sont entièrement vaccinés, ce qui représente 3,8 % de tous les cas confirmés en laboratoire.
Mais l’étude suggère également que la proportion de personnes entièrement vaccinées qui se retrouvent à l’hôpital est encore plus faible, en particulier chez les moins de 60 ans.
En fait, au cours de l’année dernière, seulement 83 personnes de moins de 60 ans ont été hospitalisées à la suite d’un cas de COVID-19. Parmi ces personnes, seules neuf ont dû être traitées dans une unité de soins intensifs.
A titre de comparaison, un total de 8 355 personnes non vaccinées de moins de 60 ans ont été hospitalisées pour un cas de COVID-19 au cours de la même période et 1 722 d’entre elles ont dû être traitées dans une unité de soins intensifs.
Dans tous les groupes d’âge, le nombre d’individus atteints d’infections percées qui se sont retrouvés en soins intensifs est de 81, ce qui représente environ 1,9 % des admissions en soins intensifs pour le COVID-19.
La publication de ces données intervient alors que les personnes entièrement vaccinées commencent à représenter une part de plus en plus importante de la charge de travail globale de l’Ontario, constituant parfois même la majorité des nouvelles infections dans le décompte quotidien des cas de la province.
Les auteurs du rapport préviennent toutefois qu’il faut s’attendre à une part croissante de nouvelles infections, étant donné que plus de 85 % des Ontariens âgés de 12 ans et plus sont désormais complètement vaccinés.
Ils affirment que les preuves continuent de suggérer que lorsque des cas de COVID-19 surviennent après la vaccination, « il est prouvé que les vaccins réduisent l’infection symptomatique, la gravité de la maladie, ainsi que la transmission ».
« Au fil du temps, alors qu’une population devient plus fortement vaccinée, le nombre de cas post-vaccination, y compris les cas de percée, augmentera probablement », note le rapport. « Même avec un vaccin très efficace, des cas peuvent survenir parmi les personnes vaccinées en raison d’une plus grande proportion de la population vaccinée que non vaccinée. »
Les données publiées par Santé publique Ontario suggèrent que le taux d’infections par le COVID-19 chez les personnes entièrement vaccinées est « resté constant au fil du temps », même si beaucoup de ces personnes ont reçu leur deuxième dose depuis plusieurs mois et que l’Ontario a commencé à administrer des injections de rappel à un petit groupe de personnes dans un contexte d’inquiétude quant à l’affaiblissement de l’immunité.
Cependant, le Dr Isaac Bogoch, spécialiste des maladies infectieuses, a déclaré à CP24 jeudi matin que cela montre également la nécessité d’un déploiement plus large des troisièmes doses.
Jusqu’à présent, il n’y a eu que 40 cas de percée du COVID-19 impliquant des personnes qui ont reçu une troisième dose dans les 14 jours.
« Si nous examinons les données, il est assez clair que nous pourrions ou devrions élargir l’éligibilité aux troisièmes doses », a-t-il déclaré. « Nous n’avons pas tous besoin d’une troisième dose et nous pouvons débattre de la cohorte d’âge qui serait la mieux servie par les troisièmes doses à l’heure actuelle, mais mon point de vue est celui des 50 ans et plus. D’autres personnes pourraient examiner les données et dire autre chose. Cela ne pose aucun problème. Mais je pense qu’il est juste de dire que nous devrions étendre les troisièmes doses en Ontario. »