Selon un biologiste de Terre-Neuve-et-Labrador, la grippe aviaire à St. John’s est » très préoccupante » pour les oiseaux, pas pour les humains.
ST. JOHN’S, T.-N.-L. — Un biologiste de Terre-Neuve-et-Labrador affirme que la découverte de la grippe aviaire hautement pathogène chez les oiseaux de St. John’s est » très préoccupante » pour les populations d’oiseaux, mais probablement pas pour les humains.
Andrew Lang, professeur à l’Université Memorial, a déclaré dans une interview vendredi que la grippe pourrait être dévastatrice pour les populations d’oiseaux sauvages d’Amérique du Nord si elle parvient à se propager au-delà de l’île de Terre-Neuve.
John’s a déclaré dans un communiqué de presse vendredi que la grippe avait été trouvée dans les oiseaux sauvages locaux et que les responsables demandaient aux résidents de ne pas nourrir, manipuler ou toucher les oiseaux, y compris les mouettes, les canards et les pigeons.
Alan Hanson, spécialiste de la faune d’Environnement Canada, a déclaré dans une interview vendredi que la grippe a été détectée chez un goéland marin trouvé dans un étang de St. John’s le 26 novembre.
Cette nouvelle survient quelques jours seulement après qu’une épidémie de grippe aviaire H5N1 ait été signalée dans une » ferme d’exposition » de la péninsule d’Avalon, à Terre-Neuve, qui a tué 360 des 419 oiseaux de l’établissement.
Selon M. Lang, il n’y a que peu ou pas de preuves que cette souche présente un risque pour l’homme, mais elle est apparue dans plusieurs autres régions du monde, comme en Israël, où une épidémie a récemment tué plus de 5 000 grues migratrices.
Selon M. Lang, la souche actuelle est particulièrement bien adaptée à la propagation parmi les oiseaux sauvages, car elle en tue beaucoup mais en laisse certains en vie. Ces oiseaux infectés peuvent ensuite propager le virus.
Il a dit qu’il est difficile de prédire ce qui se passera à Terre-Neuve.
« Le meilleur scénario ? Peut-être qu’il ne quittera jamais l’île », a-t-il dit. « Peut-être qu’il va simplement disparaître ; peut-être que nous aurons de la chance ».
Quant à la mouette infectée, M. Hanson a déclaré qu’elle avait été recueillie à Mundy Pond, dans l’ouest de la capitale, et qu’elle avait été amenée aux agents de la faune sauvage parce qu’elle avait un comportement étrange. L’oiseau est mort environ 24 heures après avoir été amené, a-t-il précisé.