Règles sur le vaccin contre le coronavirus: peu de membres des Forces armées canadiennes expulsés
Près d’un an après la mise en place d’une politique de vaccination obligatoire contre la COVID-19 pour les Forces armées canadiennes, 299 membres ont été expulsés de l’armée parce qu’ils refusaient de se faire vacciner.
En octobre 2021, une sur les vaccinations contre la COVID-19 est entrée en vigueur, rendant obligatoire deux doses d’un vaccin pour s’enrôler ou travailler dans les Forces armées canadiennes. Le CDS a donné aux membres des FAC jusqu’à fin novembre pour se faire vacciner ou faire face à des mesures correctives, y compris un éventuel licenciement.
En plus des 299 militaires invités à quitter les forces, 108 autres membres des Forces régulières ont demandé à partir volontairement le 13 septembre, citant la politique de vaccination obligatoire comme principale raison de leur libération. Les départs représentent environ 0,56 % des quelque 71 500 membres des Forces armées canadiennes actuellement en service.
Dans un communiqué, l’armée affirme que l’exigence de vaccin est une décision institutionnelle prise pour « assurer la préparation opérationnelle ».
«Les FAC doivent adopter une approche plus opérationnelle en tant que force de dernier recours, par rapport aux autres ministères fédéraux», a déclaré un porte-parole des Forces armées canadiennes dans un communiqué envoyé par courrier électronique à actualitescanada.
« En tant que force qui doit être prête à tout moment à mener des opérations militaires nationales et internationales, parfois dans des endroits où l’accès à des soins médicaux spécialisés est limité ou inexistant, les FAC ont l’obligation plus stricte d’appliquer des mesures de protection de la santé pour protéger la préparation opérationnelle des personnel. »
La directive originale émise à la force indique que la politique restera en place «jusqu’à ce qu’une immunité généralisée suffisante soit atteinte dans la population canadienne en général». Les données les plus récentes montrent que 82,08 % de la population canadienne totale a reçu au moins deux doses d’un vaccin approuvé contre la COVID-19, et 16,17 % de la population a terminé ses services primaires ou a reçu une dose supplémentaire au cours des six derniers mois.
En juin, le gouvernement du Canada a suspendu sa politique de vaccination obligatoire pour les employés fédéraux, y compris les civils travaillant pour le ministère de la Défense nationale. Ce changement signifiait que les fonctionnaires précédemment placés en congé administratif sans solde en raison de la politique de vaccination étaient autorisés à reprendre le travail avec l’intégralité de leur salaire. Puis, cette semaine, Ottawa a révélé que les mesures frontalières restantes, y compris une exigence de preuve de vaccination pour tous les voyageurs, étaient abandonnées parallèlement à d’autres mesures COVID-19 à partir du 1er octobre.
Le gouvernement fédéral continue d’encourager les Canadiens à se faire vacciner, affirmant que c’est la meilleure façon de se protéger contre la maladie.
La politique pour ceux qui servent actuellement dans les Forces armées canadiennes, cependant, n’a pas changé.
Le chef conservateur Pierre Poilievre et le ministre fantôme de la santé Michael Barrett ont tous deux remis en question le mandat.
« Je pense qu’il est important que les exigences opérationnelles des Forces armées canadiennes soient pesées », a déclaré Barrett, ajoutant qu’il existe différentes exigences de vaccination comme condition d’emploi dans l’armée que dans d’autres lieux de travail. « S’il y a une exigence opérationnelle spécifique, c’est une chose, mais je pense que tout comme une condition de leur emploi, cela, comme toute personne qui travaille pour le gouvernement fédéral, doit être éliminé. »
Un certain nombre de militaires ont tenté de contester le mandat devant les tribunaux, mais aucun n’a réussi.
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi la politique n’avait pas changé et si les FAC avaient l’intention de mettre fin à leur mandat en matière de vaccins, un porte-parole de l’armée a déclaré que les décisions étaient basées sur « des exigences et des impératifs opérationnels ».
«Il s’agit d’une décision institutionnelle prise pour protéger les membres des FAC et de l’Équipe de la Défense, assurer la préparation opérationnelle et faire preuve de leadership responsable envers le Canada et les Canadiens par le biais de la réponse de l’Équipe de la Défense à la pandémie», a écrit un porte-parole dans un communiqué, ajoutant que le La CAF suit les lignes directrices de l’Agence de la santé publique du Canada et du Comité consultatif national de l’immunisation sur les vaccins et les rappels.
L’ombudsman militaire a déclaré qu’il n’y avait aucun problème avec l’exigence de vaccination des forces ou la façon dont elle est appliquée. En fait, le bureau de l’ombudsman militaire a déclaré à actualitescanada qu’il n’avait reçu que 10 plaintes de membres actuellement en service concernant cette exigence. Dans ces cas, dit le bureau de l’ombudsman militaire, ils n’ont trouvé aucune injustice dans l’application de la politique des forces.
Avec des fichiers de La Presse Canadienne