Prison de Kemptville : Deux résidents déposent un recours judiciaire contre le projet de prison
Un projet d’établissement correctionnel à Kemptville, en Ontario, préoccupe certains résidents qui craignent qu’il ne modifie l’aspect de leur petite ville et ils prennent des mesures pour l’empêcher.
Deux résidents de la petite ville située au sud d’Ottawa, Kirk Albert, du groupe d’opposition à la prison, et Victor Lachance, de la coalition contre le projet de prison, ont déposé une demande de révision judiciaire pour empêcher la construction de la prison.
Tout ce que nous avons demandé depuis le début, c’est : « Quel est le processus, et l’avez-vous suivi ? », dit Albert. « La sécurité publique n’a pas été l’un des principaux moteurs de cette affaire. Il s’agit surtout des incohérences, du manque de consultation, du manque d’information, pour des choses fondamentalement basiques. »
Ils disent que de nombreux résidents, organisations communautaires et groupes agroalimentaires ont été frustrés, affirmant qu’il n’y a pas eu de consultation significative sur le plan de la prison.
Le Bureau du Solliciteur général déclare dans un communiqué : « Le complexe correctionnel proposé sera l’installation la plus moderne et la plus efficace de la province, et mettra l’accent sur la réhabilitation. »
On a dit aux résidents que cette prison pourrait apporter environ 500 emplois dans la région. Albert n’est pas d’accord.
« La plupart du personnel correctionnel qui travaille déjà au Centre de détention d’Ottawa-Carleton serait simplement transféré sur le site de Kemptville », dit Albert. « Par conséquent, très peu de nouvelles opportunités nettes d’emploi ».
Lachance dit que la région ne répond pas aux critères pour une nouvelle prison, mais le maire dit que oui.
« Je peux confirmer que, du point de vue du zonage, l’utilisation proposée du site pour un établissement correctionnel est autorisée, c’est-à-dire « institutionnelle ». Nous profitons de toutes les occasions pour assurer un dialogue ouvert avec la communauté en ce qui concerne le partage de l’information et la participation du public », déclare la maire de North Grenville, Nancy Peckford.
« Ils n’ont même pas suivi leurs propres énoncés de politique, c’est pourquoi nous avons introduit cette demande de révision judiciaire « , dit Lachance. « Pour que le tribunal puisse nous donner raison et émettre un ordre d’interdiction. »
Les groupes opposés à la prison disent qu’ils veulent simplement s’assurer que le terrain est utilisé comme il était initialement prévu.
« Nous sauvons les terres agricoles et nous retournons à leur utilisation telle que la municipalité l’envisageait dans le cadre de sa stratégie touristique, un centre équin, des jardins communautaires, éventuellement un centre de recherche, dit Lachance, ce qui était prévu. »