Peu de femmes au Canada connaissent les options d’avortement
La plupart des femmes canadiennes disent qu’elles ne sont pas très bien informées sur les options d’avortement, selon un nouveau sondage d’Ipsos.
Le sondage publié le 24 mai a été financé par Linepharma International Ltd., une société pharmaceutique qui fournit des pilules abortives. Il montre que 20% des Canadiennes interrogées ont déclaré qu’elles étaient «très bien informées» sur les options d’avortement dans le pays. Les autres sont moins connaisseurs.
Ipsos, une agence de sondage canadienne, a interrogé 1 139 Canadiennes âgées de 16 à 50 ans entre le 21 octobre et le 4 novembre de l’année dernière. L’objectif était de comprendre les lacunes dans les connaissances sur les avortements, les différents types de procédures, la couverture et la disponibilité à travers le Canada.
« Les faits ne mentent pas », a déclaré le Dr Marc Steben, médecin généraliste et expert en santé publique et sexuelle, dans un communiqué de presse. « Les résultats de l’enquête sont très intéressants et mettent en évidence l’acceptabilité sociale des conversations sur l’avortement et le droit des femmes à prendre leurs propres décisions en fonction de tous les choix qui s’offrent à elles. »
Selon un article publié dans la revue du Collège des médecins de famille du Canada, les avortements sont l’un des besoins de soins de santé les plus courants au pays, avec environ une femme sur trois qui se fait avorter au cours de sa vie.
Mais bon nombre d’entre elles ignorent comment accéder à des avortements sécuritaires et quelles options sont offertes dans le cadre de leur régime de soins de santé provincial ou territorial.
COMMENT FONCTIONNENT LES PROCÉDURES
Environ six répondants sur 10 ont une certaine connaissance des méthodes d’avortement chirurgicales et médicamenteuses, mais moins de deux femmes sur 10 peuvent dire « avec confiance » qu’elles sont « très bien informées » sur l’une ou l’autre méthode.
Un avortement chirurgical se produit lorsqu’un médecin place un tube dans un utérus et utilise une aspiration pour le nettoyer, indique le site Web de la santé de l’Alberta. D’autres variantes utilisant des seringues et des forceps sont également utilisées.
« Vous pouvez être éveillé pendant la procédure. Votre médecin peut vous donner des médicaments pour vous aider à vous détendre », indique le site Web. « Par la suite, vous pouvez avoir des crampes et des saignements légers pendant jusqu’à deux semaines. La plupart des femmes peuvent reprendre leurs activités normales en un à deux jours. »
Un avortement médicamenteux est l’utilisation de médicaments pour mettre fin à une grossesse, ce qui peut être fait jusqu’à environ 10 semaines après le début du premier trimestre, indique le site Web de la santé de l’Alberta. Les effets secondaires comprennent des saignements et des crampes, qui devraient cesser une à deux heures après le passage des tissus de la grossesse dans le corps.
Alors que beaucoup sont au courant de l’accès à l’avortement, le sondage suggère que plus de quatre Canadiennes sur 10 ne réalisent pas qu’elles peuvent avoir accès aux deux.
Selon le sondage, 73 % des personnes interrogées comprennent qu’elles ont accès à des avortements chirurgicaux, mais seulement 58 % pensent avoir accès à des avortements médicamenteux. Environ 52 % connaissent les deux options.
Les dépenses liées aux avortements créent également la confusion, selon le sondage.
Environ la moitié des répondants disent ne pas savoir si une méthode d’avortement chirurgical est couverte par leur province, comparativement à 56 % pour un avortement médicamenteux.
L’enquête montre que les femmes sont également confuses quant aux différences entre une pilule abortive et la pilule du lendemain. Environ 44 % savent que les deux médicaments ne sont pas identiques, 18 % pensent qu’ils sont identiques et 37 % ne savent pas.
Planned Parenthood, une organisation américaine, affirme que la pilule du lendemain est utilisée comme contraceptif d’urgence qui réduit le risque de grossesse si elle est commencée dans les cinq jours suivant un rapport sexuel non protégé. La pilule abortive provoque l’arrêt de la grossesse et peut être prise jusqu’à 70 jours après le premier jour de la dernière menstruation.
LES FEMMES CANADIENNES SOUHAITENT DU CHOIX
Malgré la confusion entourant les options d’avortement, le sondage montre que les Canadiennes se soucient de leur droit de choisir. Plus de 80 % des personnes interrogées plaident fermement pour le choix et l’accès à des options d’avortement sans risque.
Après le , 62 pour cent se disent préoccupés par leurs propres droits reproductifs au Canada. Les femmes au Canada veulent également avoir la possibilité de choisir entre des avortements médicamenteux ou chirurgicaux, 84 % des personnes interrogées se disant tout à fait d’accord.
« Il est essentiel que les femmes connaissent leurs options et puissent faire un choix éclairé grâce à des mécanismes de soutien fiables et fondés sur des faits pour répondre à leurs besoins », a déclaré la Dre Diane Francoeur, chef de la direction de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. communiqué de presse. « Une éducation et une sensibilisation plus poussées sont nécessaires pour soutenir les connaissances et la compréhension. »
Le sondage montre que 84 % des femmes croient que leur médecin leur présentera toutes les options disponibles dans leur région. Les femmes canadiennes sont moins susceptibles (20 %) de donner la priorité à la recherche en ligne pour accéder à un avortement, contrairement à beaucoup (58 %) qui consulteraient d’abord leur médecin.
« Nous avons encore du chemin à parcourir pour normaliser l’avortement et garantir que les gens ont accès à une éducation adéquate en matière de santé sexuelle et reproductive afin que les Canadiens puissent faire des choix éclairés concernant leur vie », a déclaré Rachel Cairns, une personne ayant vécu un avortement. communiqué de presse.
————–
Méthodologie:
Le sondage est précis à ±3,3 points de pourcentage, 19 fois sur 20, si toutes les femmes canadiennes âgées de 16 à 50 ans avaient été sondées. Des quotas et des pondérations, via l’âge et la région (provinces), ont été utilisés pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population canadienne selon les paramètres du recensement.