Mondial junior : À quelle fréquence les joueurs d’Équipe Canada font-ils (et restent-ils) dans la LNH?
Faire la coupe pour l’équipe canadienne du Mondial junior est une tâche difficile, et cela semble ouvrir la voie à de futurs succès au hockey professionnel et à la célébrité de la Ligue nationale de hockey.
Mais être sélectionné pour Équipe Canada et faire et rester dans la LNH, ce n’est pas la même chose.
Les joueurs peuvent manquer en raison de blessures, d’attrition ou simplement d’un jeu qui ne se traduit pas bien au niveau professionnel supérieur.
Il n’est pas non plus difficile de trouver des talents générationnels, voire du Temple de la renommée, chez des joueurs qui n’ont pas fait leur équipe du Mondial junior, notamment Martin Brodeur, Martin St. Louis et Duncan Keith.
Donc, nous savons déjà qu’être sur le Mondial junior n’est pas tout, mais à quelle fréquence ceux qui représentent notre pays pendant les vacances se lancent-ils dans des carrières dans la LNH?
CTV News a passé en revue les formations d’Équipe Canada du premier tournoi mondial officiel junior en 1977 ainsi que le nombre de matchs de la LNH auxquels ces joueurs ont participé.
L’analyse est basée sur les données des matchs de la saison régulière jusqu’au 1er décembre 2021. Pour permettre le développement des joueurs, les cinq dernières équipes sont omises.
FAIRE LA LNH
En bref, l’histoire montre que si un joueur donné fait partie de l’équipe canadienne du Mondial junior, il a de fortes chances de participer à au moins un match de la LNH.
Environ 91 pour cent des anciens du Canada ont réussi à faire au moins une apparition, mais la longévité est une autre question.
Moins de la moitié, soit environ 47 pour cent, disputent 400 matchs ou plus dans la LNH, avec seulement deux sur 10 atteignant la barre des 800 matchs.
Soixante-deux joueurs n’ont pas fait, ou n’ont pas encore, fait la LNH du tout, et 10 joueurs sont apparus dans un seul match de la LNH.
Le nombre moyen de matchs de la LNH joués était de 448, soit environ 5 1/2 saisons.
Top cinq de tous les temps :
- Joe Thornton (1656) (toujours actif)
- Marc Recchi (1652)
- Dave Andreychuk (1639)
- Larry Murphy (1615)
- Jarome Iginla (1 554)
Top cinq actifs :
- Joe Thornton (1656)
- Jason Spezza (1 201)
- Brent Burns (1 191)
- Patrice Bergeron (1 162)
- Ryan Getzlaf (1 124)
DIFFÉRENTES ÉPOQUES
Beaucoup de choses ont changé depuis le premier Mondial junior officiel en 1977. Le hockey est un sport plus international, avec plus de joueurs non canadiens en compétition pour des places dans la LNH même si l’expansion de la ligue ouvre plus d’emplois potentiels qu’il y a à peine une décennie.
Voici ce que les données montrent sur la fréquence à laquelle les anciens du Mondial junior canadien ont fait partie des formations de la LNH, ventilées par décennie.
Environ les deux tiers des joueurs (66 %) des équipes du Mondial junior dans les années 1980 ont disputé 160 matchs ou plus (environ deux saisons pour les patineurs) dans la LNH. Ce chiffre est lentement passé à plus de 70 % avec les équipes dans les années 2000.
Par rapport à 80 matchs ou plus (environ une saison), Équipe Canada a eu un taux de « coups de chance » progressivement plus élevé au fil des ans : de 68 % dans les années 1980 à 78 % dans les années 2000. Un taux similaire est observé dans les années 2010 sur la base de données préliminaires partielles.
Le taux d’échec, les joueurs qui n’ont joué aucun match de la LNH, a fluctué, mais a généralement diminué au fil des ans, passant de plus d’un joueur sur 10 (12 %) dans les années 1980 à moins de 9 % dans les années 2000, ou une différence de huit joueurs.
Les joueurs des équipes des années 2010 continuent de se frayer un chemin dans le système. Les données de cette équipe sont présentées mais ne sont pas encore entièrement complètes.
DIFFÉRENCES DE POSITION
On sait depuis longtemps que les gardiens de but se développent à un rythme différent de celui des patineurs et ils ont longtemps émis l’hypothèse que leur trajectoire professionnelle est plus difficile à prévoir.
Les données d’Équipe Canada soulignent ces différences.
Les gardiens de but « manquent » (ne jouent aucun match de la LNH) à un rythme presque deux fois plus élevé que la moyenne de tous les joueurs.
Alors que 80 matchs représentent environ une saison dans la LNH pour les patineurs, c’est souvent plus près de deux saisons pour les gardiens compte tenu de la nature du poste.
Un peu plus de la moitié, 55 pour cent, des gardiens de but d’Équipe Canada ont participé à 80 matchs ou plus dans la LNH.
Les attaquants ont été le meilleur pari historiquement, avec environ trois sur quatre jouant au moins 80 matchs dans la LNH, un taux légèrement supérieur à celui des défenseurs.
Des 25 meilleurs anciens d’Équipe Canada par matchs joués, neuf sont des défenseurs.
Il est préférable de penser que les équipes canadiennes du Mondial junior sont constituées des meilleurs joueurs disponibles à ce moment-là, mais les réalités des sports professionnels et des jeunes athlètes signifient que lorsque le moment change avec le niveau de compétition, ces joueurs ne sont pas nécessairement les meilleurs plus.
Donc, bien que faire partie de l’alignement d’Équipe Canada semble donner à un joueur une très bonne chance de faire ses débuts dans la LNH, l’avenir après cela est beaucoup moins certain.