M. Loukachenko reproche à l’UE de refuser d’engager des discussions sur les migrants
Le dirigeant autoritaire de la Biélorussie a reproché lundi à l’Union européenne son refus d’engager des discussions sur l’afflux de migrants à la frontière polonaise.
Le président Alexandre Loukachenko a exhorté l’Allemagne à accueillir les quelque 2 000 migrants restés à la frontière polonaise et a critiqué les responsables de l’UE pour leur refus de négocier la fin de l’impasse.
« Nous devons exiger que les Allemands les prennent », a déclaré M. Lukashenko lors d’une réunion avec des responsables.
L’Union européenne a accusé le gouvernement de Loukachenko d’orchestrer la vague de migration sur son flanc oriental comme une « attaque hybride » en représailles aux sanctions prises par l’Union à la suite de la répression des manifestations intérieures par les autorités biélorusses. Le Bélarus nie cette accusation.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a de nouveau dénoncé lundi le « détournement cynique des migrants » par le gouvernement de Loukachenko.
La Pologne repousse les migrants en disant qu’elle protège la frontière pour toute l’Europe. Elle a reçu le soutien de l’UE, de l’OTAN et des États-Unis.
Quelques migrants sont morts dans les forêts humides qui chevauchent la frontière. D’autres ont abandonné tout espoir d’atteindre l’Europe et ont été renvoyés par avion dans leur pays d’origine cette semaine.
Les organisations humanitaires et l’influente Église catholique romaine de Pologne ont fait pression pour être autorisées à apporter de l’aide aux migrants bloqués, et les organisations non gouvernementales en Pologne ont organisé des collectes de charité.