L’utilisation de la reconnaissance faciale par la police devrait être limitée : les défenseurs de la vie privée
Les commissaires à la protection de la vie privée du Canada estiment qu’il devrait être illégal pour la police d’utiliser la technologie de reconnaissance faciale pour surveiller les personnes participant à des manifestations pacifiques.
Dans une déclaration commune publiée aujourd’hui, les organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux de protection de la vie privée demandent également l’interdiction de tout déploiement policier de cet outil qui pourrait entraîner une surveillance de masse.
Ils affirment que l’utilisation de la reconnaissance faciale par la police pour la prévention et l’investigation de crimes graves ne devrait être autorisée que si elle est ciblée, guidée par le renseignement et soumise à des limites de temps appropriées.
Les commissaires reconnaissent que cet outil, qui analyse les images à la recherche de données biométriques faciales uniques à une personne, peut être utilisé pour aider à résoudre des crimes graves, à localiser des personnes disparues et à soutenir la sécurité nationale.
Mais ils affirment que l’utilisation de la reconnaissance faciale par la police n’est pas soumise à un ensemble de règles claires et complètes.
Au lieu de cela, elle est réglementée par un ensemble disparate de lois qui, pour la plupart, ne traitent pas spécifiquement des différentes utilisations ou des risques posés par la technologie.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 2 mai 2022.