Loi sur les urgences : Témoignage de Jeremy MacKenzie
Le fondateur de « Diagolon », Jeremy MacKenzie, témoigne aujourd’hui lors de l’enquête publique sur l’utilisation de la Loi sur les urgences par le gouvernement fédéral, après avoir demandé à la commission de partager son témoignage en privé.
MacKenzie, qui s’exprime depuis un établissement correctionnel de la Saskatchewan où il est détenu pour des motifs non liés, témoigne de son rôle dans les manifestations du « Freedom Convoy » l’hiver dernier.
La commission d’enquête a été chargée d’enquêter sur les événements qui ont conduit le gouvernement fédéral à invoquer la loi sur les situations d’urgence en février, alors que des manifestants bloquaient le centre-ville d’Ottawa et plusieurs postes frontières canadiens.
Diagolon est une communauté en ligne controversée que le Canadian Anti-Hate Network décrit comme un mouvement séparatiste d’extrême droite et un mouvement anti-gouvernemental.
L’avocat de MacKenzie a demandé à la commission de lui permettre de témoigner en privé ou sous une interdiction de publication.
Cette demande a été rejetée après avoir été contestée par un consortium de médias, dont la Presse Canadienne.
MacKenzie a été accusé d’agression, d’avoir pointé une arme à feu, de méfait et d’avoir utilisé une arme à autorisation restreinte de manière négligente après que la police ait reçu un rapport sur une agression présumée près de Viscount, en Saskatchewan, en novembre 2021.
Il a également été accusé en Nouvelle-Écosse de 13 infractions liées aux armes à feu en janvier, et de harcèlement et d’intimidation en mars après une manifestation contre les masques devant le domicile du médecin hygiéniste en chef de la Nouvelle-Écosse.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a également demandé à la GRC d’enquêter sur MacKenzie après qu’il ait parlé d’agresser sexuellement la femme de Poilievre, Anaida, lors d’un livestream en septembre.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 4 novembre 2022.