Loi sur les urgences : Le CSIS a prévenu qu’il radicaliserait les manifestants
Le 13 février, le Service canadien du renseignement de sécurité a averti les ministres du Cabinet que l’application de la Loi sur les mesures d’urgence pourrait pousser les manifestants du « Convoi de la liberté » à la violence.
Un compte-rendu de cet avis a été communiqué aux médias aujourd’hui par la Commission d’urgence sur l’ordre public, qui examine la toute première invocation de la loi par le gouvernement libéral pour faire cesser les manifestations à Ottawa et aux postes frontières du pays.
Le document présenté lors de l’audience publique suggère que les responsables du SCRS ont donné des conseils au cabinet la veille de l’invocation de la loi, et ont prévenu que cela pourrait « galvaniser » les récits anti-gouvernementaux et pousser certains à croire que la violence était la seule solution pour les manifestants.
Après que la loi ait été invoquée, le CSIS a de nouveau averti que davantage de personnes seraient poussées vers des idéologies violentes.
Le document, classé « secret », montre également que le SCRS n’a trouvé aucune indication que des extrémistes motivés par une idéologie planifiaient une quelconque violence au 3 février.
Le document a été présenté à la commission par un avocat représentant les organisateurs de la manifestation d’Ottawa, mais a été retiré après une objection de l’avocat de la ville de Windsor.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 7 novembre 2022.