Libye : La mission de l’ONU s’inquiète des affrontements
La mission des Nations Unies en Libye a exprimé son inquiétude samedi concernant les affrontements à Tripoli, après une nuit de tirs nourris entre milices dans la capitale.
Les derniers combats surviennent alors que la Libye est à nouveau divisée entre des gouvernements concurrents – dont l’un est basé à Tripoli – malgré plus d’un an de tentatives d’unification.
Dans un communiqué, la mission a déclaré que les affrontements mettaient en danger les civils et a appelé les Libyens « à faire tout leur possible pour préserver la fragile stabilité du pays en cette période sensible ».
La cause des violences dans le quartier du bord de mer n’était pas claire, mais des vidéos circulant sur les médias sociaux montraient des familles avec des enfants s’abritant et fuyant alors que des tirs d’artillerie volaient dans le ciel nocturne. Certains ont accusé deux des puissantes milices de la ville de se battre entre elles.
La Libye est divisée depuis des années entre des administrations rivales à l’est et à l’ouest, chacune soutenue par diverses milices bien armées et des gouvernements étrangers. La nation méditerranéenne est en proie à des bouleversements depuis que le soulèvement de 2011, soutenu par l’OTAN, a renversé puis tué le dictateur de longue date Moammar Kadhafi.
Le plan de transition du pays vers un gouvernement élu a échoué après qu’une administration intérimaire basée à Tripoli, dirigée par le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah, n’ait pas réussi à organiser des élections l’année dernière.
Dbeibah a refusé de démissionner depuis lors, ce qui soulève des questions quant à son mandat. En réponse, les législateurs de l’est du pays ont élu un premier ministre rival, Fathy Bashagha, un ancien ministre de l’intérieur puissant qui dirige maintenant une administration séparée depuis la ville de Sirte.
Dbeibah, lors d’un appel téléphonique télévisé, a exhorté un puissant commandant qui dirige la brigade 444 — qui sert son gouvernement — à faire le nécessaire pour restaurer la paix à Tripoli.
Son rival, Bashagha, a appelé dans une série de tweets les groupes armés à rendre leurs armes. Le mois dernier, Bashagha est entré dans Tripoli et a tenté d’y installer son gouvernement, mais il est parti quelques heures après que des combats aient éclaté, faisant un mort.