Les ministres de la santé du G7 suivent de près la nouvelle variante Omicron du COVID-19
OTTAWA — Le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, et ses homologues des autres pays du G7 ont convenu lundi de surveiller étroitement et de partager l’information sur la variante Omicron hautement mutée du COVID-19.
La nouvelle variante est apparue en Afrique du Sud, coïncidant avec une augmentation des cas de COVID-19 dans la région.
Son apparition a entraîné la fermeture des frontières ainsi que des mesures de dépistage au Canada et dans le monde entier.
« Le risque global lié à Omicron est considéré comme très élevé pour un certain nombre de raisons », a averti l’Organisation mondiale de la santé.
« Il existe des données préliminaires préoccupantes sur Omicron qui suggèrent, contrairement aux précédentes (variantes préoccupantes), à la fois un potentiel d’échappement immunitaire et une transmissibilité plus élevée qui pourraient conduire à de nouvelles poussées aux conséquences graves. »
Deux cas de la variante Omicron ont été découverts à Ottawa, et les agents de santé publique procèdent à la recherche des contacts pour tenter d’enrayer la transmission. Un cas confirmé a également été annoncé lundi au Québec.
Les responsables préviennent que d’autres cas seront probablement découverts au Canada dans les jours à venir.
Les ministres de la santé du G7 se sont réunis virtuellement pour discuter de la nouvelle menace, soulignant l’importance de s’assurer que tous les pays ont accès aux vaccins COVID-19 et aux soutiens nécessaires pour les armer.
Ils ont également exprimé leur soutien ferme à un réseau international de surveillance des agents pathogènes au sein de l’OMS, selon une déclaration commune publiée après la réunion.
Les ministres ont convenu de se réunir à nouveau le mois prochain.
Ces développements sont intervenus alors que les pays débattaient d’une nouvelle convention mondiale sur la préparation et la réponse aux pandémies lors d’une réunion spéciale de l’Assemblée mondiale de la santé lundi.
C’est seulement la deuxième fois que le groupe organise un sommet d’urgence de ce type.
Si les pays membres sont d’accord, l’assemblée commencera à développer ce qui sera essentiellement un traité international sur la préparation à la pandémie.
« La sécurité sanitaire mondiale est trop importante pour être laissée au hasard, à la bonne volonté, aux courants géopolitiques changeants ou aux intérêts particuliers des entreprises et des actionnaires », a déclaré le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, au début du sommet.
« La meilleure façon de les aborder est un accord juridiquement contraignant entre les nations : un accord forgé à partir de la reconnaissance que nous n’avons pas d’autre avenir qu’un avenir commun. »
Il a déclaré que l’émergence de la variante Omicron souligne la nature périlleuse et précaire de la situation mondiale.
« En effet, Omicron démontre exactement pourquoi le monde a besoin d’un nouvel accord sur les pandémies. Notre système actuel dissuade les pays d’alerter les autres sur les menaces qui atterriront inévitablement sur leurs côtes », a-t-il déclaré.
L’idée est d’empêcher une autre crise mondiale comme celle posée par le COVID-19 et ses nouvelles variantes, potentiellement plus transmissibles.
« Notre position a toujours été que nous sommes plus forts lorsque nous travaillons ensemble », a déclaré Duclos vendredi en faveur d’une nouvelle convention.
Un accord international contraignant aiderait les pays à collaborer et permettrait au Canada de partager plus facilement son expertise sur la scène mondiale, a déclaré M. Duclos.
« Ce niveau de leadership politique et scientifique est un signe que nous pouvons faire encore mieux à l’avenir en collaborant avec l’OMS et d’autres organisations afin de prévenir les incidents de futures pandémies et de protéger les Canadiens contre de telles choses. »
Le groupe de travail de l’OMS sur le dossier indique que les gouvernements devraient chercher à élaborer la convention en tandem avec les efforts visant à renforcer les règlements sanitaires internationaux existants.
Les priorités du groupe de travail comprennent un accent sur l’équité mondiale, la détection et l’évaluation rapides des risques, une approche mondiale de la désinformation et le partage des agents pathogènes, des informations génétiques et des échantillons biologiques.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 29 novembre 2021.