Les jeunes Canadiens évitent d’acheter une maison et ont moins de richesse, selon StatCan
Des données récentes de Statistique Canada montrent que les ménages les plus jeunes au Canada ont vu leur patrimoine diminuer pour la première fois depuis le début de la pandémie, car ils ont évité d’acheter une maison et réduit leurs actifs financiers.
Le rapport montre que la richesse moyenne du groupe d’âge le plus jeune, dont le principal soutien économique a moins de 35 ans, a chuté de 1,4 % au quatrième trimestre de 2021.
Pendant ce temps, les personnes âgées de 35 ans et plus qui gagnent le revenu le plus élevé de leur ménage ont augmenté leur richesse de 0,8 % en moyenne, les ménages les moins riches du pays, ou ceux des deux quintiles de richesse les plus bas, augmentant également leur valeur nette moyenne à un rythme plus rapide. rythme que les plus riches.
La dette hypothécaire, la dette non hypothécaire et les actifs financiers ont contribué respectivement pour 3, 4,7 et 0,8 % à la valeur nette des ménages les moins riches, tandis que l’immobilier et les biens de consommation ont entraîné des baisses de 4 et 0,7 %.
Les valeurs immobilières ont peu changé au quatrième trimestre de 2021 pour le groupe d’âge le plus jeune, ce qui, selon StatCan, est dû au fait que les jeunes Canadiens évitent d’acheter une maison.
Le même groupe d’âge a également réduit sa dette moyenne de 2,8 %, plus que tout autre groupe.
Cependant, la valeur de leurs actifs financiers hors retraite, y compris les liquidités détenues dans des comptes d’épargne, des fonds communs de placement et d’autres investissements, a chuté de 3,3 %.
LES COÛTS ÉLEVÉS DISSUIENT LES JEUNES CANADIENS D’ACHETER
Le rapport intervient alors que de plus en plus de jeunes Canadiens déclarent reporter l’achat d’une maison dans un contexte de prix record de l’immobilier.
Un sondage publié la semaine dernière par la Banque Scotia a révélé que 43% des Canadiens sont , contre 33% en 2021 et 20% en 2020.
Une proportion encore plus grande de jeunes Canadiens semblent préoccupés par le marché du logement dans son ensemble. D’après le sondage, 56 % des Canadiens âgés de 18 à 34 ans ont déclaré que la conjoncture économique actuelle les avait obligés à mettre fin à leurs projets d’achat d’une maison, tandis que 62 % ont déclaré qu’ils attendaient que les prix baissent.
Les experts en hypothèques disent également qu’ils voient plus de parents pour aider à couvrir les coûts initiaux d’achat d’une maison.
En novembre, IG Private Wealth Management a annoncé que les familles les plus aisées du pays donneraient pour aider à l’achat de leur première maison.
BUDGET FÉDÉRAL ET LOGEMENT
Dans un effort pour relever les défis liés à l’abordabilité du logement, le gouvernement libéral, avec le soutien du NPD, cherchera à adopter son budget récemment publié, qui promet diverses initiatives en matière de logement.
Le gouvernement fédéral tentera de doubler le nombre de maisons construites chaque année au cours de la prochaine décennie à environ 400 000 afin de répondre aux 3,5 millions qu’il estime nécessaires d’ici 2031 pour répondre à la demande.
Les prix des logements ont grimpé de plus de 20 pour cent depuis l’année dernière à .
Le gouvernement fédéral interdira également aux acheteurs étrangers d’acheter des maisons au Canada pendant les deux prochaines années, avec certaines exemptions.
Cependant, les experts immobiliers ont sur l’efficacité de ces mesures. Les acheteurs étrangers constituent actuellement , par exemple, a déclaré le ministre provincial du Logement, David Eby.
Les libéraux introduiront également , que les Canadiens de moins de 40 ans pourront utiliser pour mettre de côté jusqu’à 40 000 $ dès 2023 pour l’achat de leur première maison.
Le gouvernement fédéral prévoit également de doubler le crédit d’impôt pour l’achat d’une première propriété à 10 000 $ et de prolonger l’incitatif à l’achat d’une première propriété utilisé pour aider à réduire les versements hypothécaires mensuels.
« Nous faciliterons l’accès de nos jeunes à ces premières clés », .
L’ÉCART DE RICHESSE DIMINUE
Une autre tendance notable dans l’analyse récente de StatCan est la diminution de l’écart de richesse entre les ménages les plus riches et les moins riches au Canada.
Pendant la pandémie, la différence de part de la valeur nette entre les deux groupes a chuté au rythme le plus rapide jamais enregistré, selon l’agence fédérale, chutant de 1,7 point de pourcentage par rapport à la fin de 2019, correspondant à la somme totale de toutes les réductions du 10 ans avant ça.
Selon Statistique Canada, les ménages les moins riches du Canada ont augmenté leur valeur nette en remboursant des hypothèques et d’autres dettes, plutôt qu’en acquérant des biens immobiliers ou des actifs non financiers comme des voitures et des appareils électroménagers.
Tous les ménages, cependant, ont augmenté leur ratio dette-revenu, une mesure utilisée pour déterminer la capacité d’un ménage à rembourser sa dette, qui s’est rapprochée des taux d’avant la pandémie.
StatCan a constaté des augmentations notables chez les 45 à 54 ans ou le groupe d’âge moyen (9,3 points de pourcentage) et les personnes âgées, ou celles âgées de 65 ans et plus (8,4 points de pourcentage).
Le ratio de la dette aux actifs, qui peut indiquer le degré de vulnérabilité financière d’un ménage, est resté stable jusqu’en 2021 dans tous les groupes.
Avec des fichiers de CTV News et de La Presse Canadienne