Les entreprises canadiennes pourront bientôt facturer des frais de carte de crédit
À partir de jeudi, les entreprises canadiennes pourront répercuter les frais de carte de crédit sur leurs clients.
Ce changement est le résultat d’un conflit entre Visa et Mastercard sur ce que l’on appelle les frais d’interchange ou de balayage : l’argent que les sociétés de cartes de crédit, les banques et les processeurs de paiement perçoivent des commerçants pour chaque transaction.
Ces frais peuvent aller d’environ un pour cent à trois pour cent pour les cartes, et les avantages tels que les remises en espèces ou les points de fidélité réduisent les bénéfices des entreprises.
Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, Visa et Mastercard limitaient auparavant la possibilité pour les commerçants d’inclure des frais supplémentaires ou de refuser les cartes de crédit « premium » dont les coûts sont plus élevés. Certaines entreprises, comme Telus, ont déjà annoncé de nouveaux frais de traitement des cartes de crédit.
La nouvelle règle, qui permet aux commerçants de répercuter les frais sur les consommateurs, entre en vigueur le 6 octobre. Les commerçants sont tenus de fournir un avis écrit à Visa et Mastercard. Dans le cadre de l’accord conclu avec les sociétés, les entreprises canadiennes ont également pu demander jusqu’à 5 000 $ de rabais sur les frais de carte de crédit.
Malgré ce changement, Bruce Winder, expert en commerce de détail, a déclaré mercredi à la chaîne actualitescanada qu’il ne pense pas que les restaurants ou les détaillants répercuteront ces frais sur les consommateurs à grande échelle.
« Beaucoup d’entre eux sont assez hésitants parce qu’ils ne veulent pas fâcher les clients dans cet environnement déjà inflationniste », a-t-il dit.
Mais le problème le plus important, selon M. Winder, est que les Canadiens paient des frais d’interchange parmi les plus élevés du monde développé pour les cartes de crédit.
Karl Littler, premier vice-président des affaires publiques du Conseil canadien du commerce de détail, a déclaré qu’il s’agit plutôt d’un problème « en amont » que le gouvernement peut régler en réduisant les frais généraux.
S’adressant à actualitescanada Channel mercredi, il a offert un point de vue plus définitif, disant qu’il ne voit « pratiquement aucune probabilité » que les détaillants ajoutent la surtaxe.
« C’est plus une possibilité hypothétique qu’une possibilité réelle », a-t-il déclaré.
Avec des fichiers de Michael Lee, rédacteur de actualitescanada.com.