Les députés parlent de confusion et de panique après que les libéraux ont promis de prendre des mesures financières contre le convoi.
OTTAWA — La voix des coopératives de crédit canadiennes affirme que leurs membres ont vu des gens faire des retraits importants après que le gouvernement fédéral a promis de prendre des mesures financières sévères contre le soi-disant « convoi de la liberté ».
En février, le gouvernement a utilisé les pouvoirs d’urgence pour permettre aux institutions financières de geler les comptes des personnes impliquées dans les manifestations qui ont occupé les rues du centre-ville d’Ottawa et bloqué les principaux postes frontaliers.
Mais un comité de la Chambre des communes a appris que le gouvernement n’était pas clair sur les cibles visées peu après l’annonce des mesures financières.
Le gouvernement a également accordé une certaine latitude aux institutions qui ont contribué à la confusion, a-t-on dit aux députés.
Martha Durdin, présidente et directrice générale de l’Association canadienne des coopératives d’épargne et de crédit, affirme que l’effet combiné a été un certain degré de panique parmi les Canadiens, qui ont craint que leurs comptes soient gelés parce qu’ils ont fait de petits dons au convoi.
Elle dit que cela a conduit les Canadiens à retirer d’importants montants de leurs comptes de coopérative de crédit, parfois des centaines de milliers et, à quelques occasions, des millions de dollars.
Les coopératives de crédit ont fini par geler 10 comptes d’une valeur totale de moins d’un demi-million de dollars, selon Mme Durdin.
Durdin, parmi d’autres personnes témoignant aujourd’hui devant la commission, dit que la situation souligne la nécessité pour les fonctionnaires fédéraux de communiquer plus clairement sur les pouvoirs d’urgence, et de consulter un plus large éventail d’institutions financières au-delà des plus grandes banques du pays.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 17 mars 2022.