Les coffres du gouvernement sont plus pleins que prévu : Desjardins
Une nouvelle analyse des finances publiques dans l’ensemble du pays révèle que les recettes ont été beaucoup plus importantes que prévu l’an dernier en raison d’une inflation et d’une croissance économique plus élevées.
L’analyse de Desjardins révèle que les dépenses ont été plus mitigées, mais que les dépenses liées à la pandémie ont été généralement moins élevées que prévu.
En conséquence, selon la société de services financiers, les gouvernements fédéral et provinciaux ont tous vu une amélioration de leurs estimations de déficit pour 2021-22 et des points de départ pour le reste de leurs prévisions budgétaires.
Cependant, Desjardins a constaté que ce que les gouvernements ont fait de cette manne fiscale a été très variable.
Certains ont choisi d’en mettre une partie de côté pour les mauvais jours, tandis que d’autres ont tout dépensé.
Desjardins s’attend à ce que l’activité économique soit plus faible que ce que la plupart des gouvernements prévoient pour l’année prochaine et au-delà.
Cela signifie que certains gouvernements pourraient se retrouver dans une situation financière plus difficile que ce qu’ils avaient prévu lorsqu’ils ont publié leurs récents plans financiers.
« La croissance du PIB réel, l’inflation et les indicateurs du marché du travail ayant dépassé les prévisions du début de l’année 2021, il n’est guère surprenant que les recettes aient été supérieures aux prévisions », indique l’analyse.
« Les dépenses ont également été inférieures aux prévisions, quoique plus modestement, notamment dans les domaines les plus étroitement liés à l’économie, comme les mesures liées à COVID-19. »
En raison du vent arrière économique, les déficits budgétaires de l’exercice 2021-22 sont maintenant universellement attendus comme étant plus faibles que ceux initialement prévus lors de la saison budgétaire 2021.
Certaines provinces, comme l’Alberta, le Québec et le Nouveau-Brunswick, prévoient de dégager des excédents de fonctionnement en plus des contingences pour les risques et les économies.
D’autres, comme le Manitoba, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador, ont l’intention d’enregistrer des déficits moins importants en 2022-23 par rapport à l’exercice précédent. Ces déficits sont répartis entre le financement des déficits d’exploitation et les investissements en capital.
Enfin, l’Ontario, la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard prévoient tous des déficits budgétaires plus importants en proportion du PIB cette année que lors de l’exercice 2021-22, ce qui entraîne une augmentation du ratio de la dette nette au PIB, selon M. Desjardins.
Dans le contexte de la dette publique totale, le Canada a le ratio de la dette nette au PIB le plus bas du G7, note l’analyse. « Et bien qu’elle soit plus élevée qu’avant la pandémie, la position de la dette publique totale du Canada continue de se comparer très bien aux autres grandes économies avancées. »
Cela a été renforcé lorsque Standard & ; Poor’s a réaffirmé la cote de crédit AAA du gouvernement du Canada avec une perspective stable à la fin d’avril 2022, indique l’analyse.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 10 mai 2022.