Les Canadiens s’inquiètent de l’ingérence de la Chine, selon un sondage
La grande majorité des Canadiens sont au moins quelque peu préoccupés par l’ingérence de la Chine dans la société canadienne, selon un sondage de Nanos Research commandé par actualitescanada.
Plus de 90 % des Canadiens ont déclaré être soit préoccupés (59 %), soit quelque peu préoccupés (32 %) par « l’ingérence de la Chine dans la société canadienne ». Les personnes âgées de 55 ans et plus (68 % sont préoccupées, 27 % sont quelque peu préoccupées) semblent être plus inquiètes que les personnes âgées de 18 à 34 ans (43 % sont préoccupées, 44 % sont quelque peu préoccupées).
Les résultats de ce sondage interviennent après que de hauts fonctionnaires fédéraux aient déclaré que, bien qu’ils soient conscients des efforts d’ingérence de la Chine, ils n’avaient pas l’intention de s’en mêler.
Une étude parlementaire sur l’ingérence étrangère s’est intensifiée au cours des dernières semaines suite à des rapports récents, y compris ceux citant des sources anonymes du SCRS, alléguant des tentatives d’ingérence de la Chine, y compris des allégations selon lesquelles des députés ou des candidats spécifiques ont été ciblés par la Chine, dans le but de faire réélire les libéraux. L’ambassade de Chine à Ottawa a qualifié les allégations de tentatives d’ingérence de « purement infondées et diffamatoires. »
Les fonctionnaires maintiennent que les Canadiens devraient avoir pleinement confiance dans les résultats des deux dernières élections fédérales et qu’il n’y a pas eu de pics de tentatives d’ingérence pendant ces campagnes.
Presque tous ceux qui ont répondu au sondage sont d’accord pour dire que les tentatives d’ingérence de la Chine dans les dernières élections fédérales du Canada constituent une menace pour notre démocratie. Plus de 70 pour cent des Canadiens ont déclaré qu’il s’agissait d’une menace majeure, tandis que 23 pour cent ont déclaré qu’il s’agissait d’une menace mineure.
Les personnes vivant dans les Prairies ont plus tendance à dire que la tentative d’ingérence chinoise dans la dernière élection canadienne est une menace majeure que celles vivant dans la région de l’Atlantique.
Environ 18 % des personnes interrogées ont déclaré que le Canada fait un bon (15 %) ou un très bon (3 %) travail pour protéger le pays de l’ingérence étrangère. Un peu moins de 40 % ont répondu mauvais (20 %) ou très mauvais (19 %) à la même question, selon le sondage. Environ 30 % ont répondu que le pays fait un travail moyen.
Deux Canadiens sur trois ont déclaré qu’ils essaient d’acheter moins de produits en provenance de la Chine qu’il y a cinq ans, tandis qu’un sur quatre dit acheter à peu près la même quantité. Seulement un pour cent des répondants ont dit qu’ils essaieraient d’acheter plus de produits chinois.
Cinquante pour cent des Canadiens âgés de 18 à 34 ans sont moins susceptibles de dire qu’ils achètent moins de produits chinois que les personnes âgées de 35 à 54 ans ainsi que les personnes âgées de 55 ans et plus.
MÉTHODOLOGIE
Nanos a mené une enquête aléatoire hybride RDD à double base (lignes terrestres et cellulaires) par téléphone et en ligne auprès de 1 012 Canadiens âgés de 18 ans ou plus, entre le 26 février et le 1er mars 2023, dans le cadre d’une enquête omnibus. Les participants ont été recrutés au hasard par téléphone par des agents en direct et ont répondu à un sondage en ligne. L’échantillon comprenait à la fois des lignes terrestres et des lignes cellulaires à travers le Canada. Les résultats ont été vérifiés statistiquement et pondérés par âge et par sexe à l’aide des dernières données du recensement. L’échantillon est stratifié géographiquement pour être représentatif du Canada.
Les personnes ont été appelées au hasard en utilisant la composition aléatoire du numéro avec un maximum de cinq rappels.
La marge d’erreur pour cette enquête est de ±3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
Cette étude a été commandée par actualitescanada et la recherche a été menée par Nanos Research.
Note : Les pourcentages peuvent ne pas être égaux à 100 en raison des arrondis.
Avec des fichiers de Rachel Aiello, Senior Digital Parliamentary Reporter.