Les augmentations de salaire des Canadiens seront en moyenne de 4,2 pour cent : enquête
Selon une nouvelle enquête, les employeurs canadiens prévoient la plus forte augmentation salariale depuis vingt ans, alors qu’ils tentent de trouver un équilibre entre les pressions inflationnistes, la hausse des taux d’intérêt, les risques de récession et un marché du travail tendu.
Selon le rapport de la société de conseil Eckler Ltd, l’augmentation moyenne des salaires de base à l’échelle nationale pour l’année prochaine devrait s’élever à 4,2 %, sans compter les gels de salaires prévus, ce qui correspond aux augmentations réelles des salaires de base pour 2022. Les augmentations salariales projetées pour 2022 sont inférieures aux chiffres réels.
La Colombie-Britannique, l’Ontario et le Québec prévoient les augmentations salariales moyennes les plus élevées, tandis que le Yukon, le Nunavut et l’Île-du-Prince-Édouard prévoient les plus faibles.
Les plus fortes augmentations de salaire moyen sont prévues dans le secteur de la technologie, à 5,4 pour cent.
Les augmentations les plus faibles sont prévues dans les secteurs de l’éducation, des soins de santé, de l’agriculture et de l’hôtellerie.
Anand Parsan, responsable national de la pratique de la rémunération chez Eckler, a déclaré que la planification des salaires pour 2023 a été marquée par la complexité.
Les résultats de l’enquête montrent également que les entreprises canadiennes prévoient d’utiliser la rémunération comme un élément clé de leur stratégie de gestion des talents, avec seulement un pour cent des entreprises qui ont déclaré avoir prévu un gel des salaires pour 2023.
De plus, 44 pour cent des organisations restent indécises quant aux budgets salariaux pour 2023.
Pendant ce temps, une nouvelle étude de Robert Half, société de conseil en gestion des talents, révèle que le salaire reste la préoccupation majeure des travailleurs canadiens, 57 % des professionnels déclarant se sentir sous-payés.
La recherche a révélé que 34 % des travailleurs prévoient de demander une augmentation d’ici la fin de l’année s’ils n’en obtiennent pas ou si le montant est inférieur aux prévisions, tandis que 37 % envisageraient de changer d’emploi pour une augmentation de salaire de 10 %.
Quarante-sept pour cent des professionnels sont plus susceptibles de demander un salaire de départ plus élevé aujourd’hui qu’il y a 12 mois.
L’étude a également montré que les employeurs intensifient leurs efforts en matière de rémunération pour attirer les talents, 42 % d’entre eux offrant des salaires de départ plus élevés.
En outre, 79 % des responsables qui ont augmenté la rémunération de base des nouveaux employés au cours de l’année écoulée ont également procédé à des ajustements salariaux pour le personnel en place.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 27 septembre 2022.