Les athlètes canadiens de bobsleigh et de skeleton réclament des changements
Un groupe de 82 athlètes canadiens de bobsleigh et de skeleton a demandé une nouvelle fois lundi la démission immédiate du directeur général et du directeur de la haute performance de leur fédération nationale, réitérant la nécessité d’une enquête « réellement indépendante » sur les allégations d’une culture toxique au sein des équipes.
Il s’agit au moins du deuxième cas connu du groupe d’athlètes – dont le nombre augmente, ayant commencé dans les 40 la semaine dernière et presque doublé depuis – appelant au départ de la PDG Sarah Storey et du directeur de la haute performance Chris Le Bihan.
Le conseil d’administration de la fédération a proposé une médiation à la place, ce qui, selon les athlètes, n’est pas suffisant.
« Il y a une raison pour laquelle les athlètes de bobsleigh et de skeleton ont choisi de divulguer publiquement leurs souffrances physiques, mentales, émotionnelles et financières résultant des échecs organisationnels de (Bobsleigh Canada Skeleton) », peut-on lire dans une partie de la lettre. « Après avoir été ignorés, rabaissés et ridiculisés pendant des années, nous ne croyons pas que les dirigeants actuels feront quoi que ce soit de significatif pour s’attaquer à cette culture toxique. Nous sommes fatigués de l’éclairage et nous avons vécu en silence pendant trop longtemps. »
Les athlètes canadiens de bobsleigh et de skeleton ont remporté deux médailles aux Jeux olympiques de Pékin le mois dernier.
Ce n’est pas la première période de turbulence de ces dernières années pour le programme canadien. La bobineuse Kaillie Humphries a allégué avoir été abusée physiquement et émotionnellement pendant son séjour dans l’équipe, ce qui l’a poussée à passer au programme américain en 2019 et à devenir citoyenne l’année dernière à temps pour remporter une médaille d’or au monobob féminin à Pékin.
La liste actuelle des problèmes que les athlètes veulent régler comprend la sécurité, le soutien financier et les préoccupations selon lesquelles les équipes nationales ne sont pas sélectionnées équitablement. Certains athlètes ont également déclaré à la Presse canadienne qu’ils craignaient des représailles pour avoir fait part de leurs préoccupations.
« Notre lettre indique clairement que BCS a encouragé une culture de la peur, où il est très difficile pour les athlètes de se manifester et de présenter ouvertement leurs préoccupations », peut-on lire dans une autre partie de la lettre de lundi.