L’enquête sur Lionel Desmond entend le dernier témoin
L’enquête visant à déterminer pourquoi un vétéran de la guerre d’Afghanistan en Nouvelle-Écosse a tué sa famille et s’est suicidé en 2017 a entendu son dernier témoin mardi, plus de deux ans après le début de l’enquête.
John Parkin, le contrôleur des armes à feu de la province, a répondu aux questions relatives à l’achat légal par Lionel Desmond du fusil d’assaut qu’il a utilisé pour tuer sa femme, sa mère et sa fille de 10 ans avant de retourner l’arme contre lui le 3 janvier 2017.
L’enquête a appris que le permis de port d’arme de l’ancien fantassin avait été suspendu fin 2015 après qu’il ait été arrêté au Nouveau-Brunswick en vertu de la loi provinciale sur la santé mentale.
À l’époque, sa femme Shanna a dit à la GRC qu’elle avait reçu des textos indiquant que l’ancien soldat — qui avait reçu un diagnostic de SSPT grave en 2011 — se préparait à se suicider dans leur maison à Oromocto, au Nouveau-Brunswick.
Le permis d’armes à feu de Desmond a toutefois été rétabli en mai 2016 après qu’un médecin du Nouveau-Brunswick a signé un formulaire d’évaluation médicale qui déclarait que Desmond était » non suicidaire et stable. «
À l’époque, cependant, Desmond recevait également des traitements de professionnels de la santé dans une clinique de traitement des traumatismes liés au stress à Fredericton, où ils ont déterminé que son état mental était devenu si instable qu’il avait besoin d’un traitement spécial dans un établissement résidentiel à Montréal.
Le juge de la cour provinciale qui présidait l’enquête, Warren Zimmer, a suggéré à Parkin que les professionnels de la santé devraient être tenus, ou du moins encouragés, à informer les fonctionnaires lorsqu’ils détectent un déclin de la santé mentale des patients titulaires d’un permis d’armes à feu.
Zimmer a déclaré que les professionnels de la santé de certaines provinces sont déjà tenus d’alerter les autorités lorsque des patients titulaires d’un permis de conduire sont atteints de troubles mentaux ou physiques qui les rendent dangereux pour la conduite.
Le juge a laissé entendre que son rapport final, attendu cet automne, comprendra une recommandation de législation qui obligerait les professionnels de la santé à fournir des informations similaires aux responsables des armes à feu.
Ce rapport de la Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 22 mars 2022.