Leadership conservateur : Aitchison propose de mettre fin à la gestion de l’offre
Le système canadien de gestion de l’offre s’est avéré trop coûteux pour les familles canadiennes, déclare le candidat à la direction du Parti conservateur du Canada, Scott Aitchison, et pour cette raison, il doit disparaître.
Dans une interview accordée mercredi à l’émission Power Play de CTV News Channel, M. Aitchison a déclaré que l’abandon de cette politique vieille de plusieurs décennies aiderait également les agriculteurs canadiens, en améliorant la compétitivité mondiale.
La gestion de l’offre est un système de contrôle de la production de certains produits de base – œufs, produits laitiers et volaille – pour répondre à la demande des consommateurs et stabiliser les prix.
« Des rapports ont montré que la gestion de l’offre ajoute près de 600 $ par an à la facture d’épicerie de la famille canadienne moyenne. C’est insensé. Mais l’autre chose qu’elle fait, c’est qu’elle empêche les agriculteurs canadiens, les producteurs laitiers canadiens de classe mondiale, de commercialiser leurs produits dans le monde entier », a-t-il déclaré.
« Il ne s’agit pas d’opposer les agriculteurs aux consommateurs. Il s’agit de donner la possibilité aux agriculteurs de commercialiser leurs produits de classe mondiale. »
La gestion de l’offre a été un point de discorde lors de la course à la direction du Parti conservateur en 2017, notamment entre Andrew Scheer et Maxime Bernier. Le premier en était un fervent partisan, le second un solide contestataire.
À la question de savoir si le député ontarien craint le coût politique de se prononcer contre le système cette fois-ci, M. Aitchison a répondu que c’est une bonne politique conservatrice.
« Il n’y a aucun doute que la transition loin de 50 ans de mauvaise politique prendra un certain temps et nous devrons négocier et travailler avec les agriculteurs. Il y aura également des compensations à verser. Mais tout investissement du gouvernement canadien dans notre secteur agricole devrait être conçu pour les aider à exporter leurs produits et à bâtir leur entreprise », a-t-il ajouté.
Et en réponse à l’argument séculaire selon lequel les agriculteurs américains élimineraient leurs homologues canadiens dans un système déréglementé, M. Aitchison a déclaré qu’il s’agissait d’un sentiment « défaitiste ».
« Nous avons certaines des meilleures fermes laitières du monde. Nous avons certains des meilleurs produits au monde. Soyons plus fiers de ce que nous faisons et commercialisons-le dans le monde entier », a-t-il déclaré.
Regardez l’interview d’Aitchison en haut de cet article.