Le tribunal ordonne l’abandon des charges contre l’ancien Premier ministre pakistanais Khan
Un juge pakistanais a ordonné lundi à la police d’abandonner les charges de terrorisme contre l’ancien premier ministre Imran Khan pour avoir menacé verbalement des officiers de police et une femme juge lors d’un rassemblement politique le mois dernier.
Les accusations font suite à un discours prononcé par Khan dans la capitale Islamabad le mois dernier, dans lequel il a promis de poursuivre le chef de la police de la ville d’Islamabad et un juge pour avoir permis à la police d’interroger Shahbaz Gill, qui est le chef du personnel du parti politique Tehreek-e-Insaf de Khan.
Khan a fait ces remarques controversées après avoir été informé que Gill aurait été torturé par la police suite à son arrestation pour incitation à la mutinerie des troupes.
Fawad Chaudhry, un dirigeant du parti de Khan, a salué la décision de justice prise par Athar Minallah, le juge en chef du tribunal d’Islamabad.
Khan, une ancienne star du cricket devenue politicien qui a accédé au pouvoir en 2018, est actuellement en liberté sous caution, ce qui lui évite d’être arrêté dans plusieurs affaires.
Avant la dernière décision de justice, Khan risquait plusieurs années de prison en vertu de la loi antiterroriste pakistanaise de 1997, qui a accordé à la police des pouvoirs plus étendus dans un contexte de violence sectaire dans le pays.
Khan a été écarté du pouvoir en avril par un vote de défiance au parlement. Depuis lors, il a organisé des rassemblements dans tout le pays pour faire pression sur le Premier ministre Shahbaz Sharif afin qu’il accepte d’organiser des élections anticipées. Sharif a rejeté cette demande.