Le taux d’inflation annuel du Canada le plus élevé depuis 1991
Selon Statistique Canada, le taux d’inflation annuel a augmenté en décembre pour atteindre son niveau le plus élevé depuis 1991.
L’agence indique que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 4,8 % en décembre par rapport à l’année précédente.
La lecture se compare à une augmentation d’une année sur l’autre de 4,7 pour cent en novembre.
L’accélération de la croissance des prix en décembre s’explique par la hausse des prix des aliments, des véhicules de tourisme et du logement en glissement annuel.
Selon Statistique Canada, si l’on exclut les prix de l’essence de ses calculs, l’indice des prix à la consommation aurait augmenté de quatre pour cent d’une année à l’autre en décembre.
Les prix à la pompe ont augmenté de 33,3 pour cent d’une année à l’autre en décembre, comparativement à une hausse annuelle de 43,6 pour cent en novembre, le resserrement des restrictions de santé publique liées à la variante Omicron ayant pesé sur la demande.
Le mois de décembre a marqué le neuvième mois consécutif où l’inflation globale a dépassé la zone cible de la Banque du Canada, qui se situe entre un et trois pour cent.
Le pays n’avait pas connu de période aussi longue depuis que la banque centrale a commencé à cibler l’inflation à deux pour cent, au milieu de sa fourchette de confort.
Andrew Grantham, économiste principal à la CIBC, affirme que la série n’est peut-être pas terminée, ce qui pourrait susciter des inquiétudes au sein de la Banque du Canada.
Il écrit dans une note que la hausse des prix de l’énergie, les problèmes de chaîne d’approvisionnement affectant les coûts alimentaires et les bonds des prix des maisons suggèrent que l’inflation globale pourrait encore augmenter avant de se calmer au printemps.
La Banque du Canada a déclaré qu’elle agirait pour arrêter l’inflation galopante et devrait annoncer ses taux la semaine prochaine.
La moyenne des trois mesures de l’inflation de base, qui sont considérées comme de meilleurs indicateurs des pressions sous-jacentes sur les prix et qui sont suivies de près par la Banque du Canada, était de 2,93 pour cent en décembre, en hausse par rapport aux 2,73 pour cent rapportés en novembre.
La dernière fois que la moyenne a été aussi élevée, c’était en septembre 1991.
Voici ce qui s’est passé dans les provinces (le mois précédent entre parenthèses) :
- Terre-Neuve et Labrador : 4,2 pour cent (4,2)
- Île-du-Prince-Édouard : 6,7 pour cent (7,0)
- Nouvelle-Écosse : 4,8 pour cent (5,3)
- Nouveau-Brunswick : 5,4 pour cent (5,7)
- Québec : 5,1 pour cent (5,2)
- Ontario : 5,2 pour cent (5,0)
- Manitoba : 4,7 pour cent (4,6)
- Saskatchewan : 3,5 pour cent (3,7)
- Alberta : 4,8 pour cent (4,3)
- Colombie-Britannique : 3,9 pour cent (3,6)
L’agence a également publié les taux pour les grandes villes, mais a averti que les chiffres peuvent avoir fluctué considérablement parce qu’ils sont basés sur de petits échantillons statistiques (le mois précédent est entre parenthèses) :
- St. John’s, T.-N.-L. : 3,6 pour cent (3,3)
- Charlottetown-Summerside : 6,8 pour cent (7,0)
- Halifax : 4,4 pour cent (4,8)
- Saint John, N.-B. : 4,7 pour cent (5,3)
- Québec : 4,9 pour cent (4,9)
- Montréal : 5,0 pour cent (5,0)
- Ottawa : 5,4 pour cent (5,5)
- Toronto : 4,7 pour cent (4,3)
- Thunder Bay, Ont : 4,7 pour cent (3,8)
- Winnipeg : 4,4 pour cent (4,3)
- Regina : 4,0 pour cent (3,4)
- Saskatoon : 3,2 pour cent (3,4)
- Edmonton : 4,6 pour cent (3,9)
- Calgary : 5,0 pour cent (4,4)
- Vancouver : 3,8 pour cent (3,2)
- Victoria : 3,4 pour cent (3,2)
- Whitehorse : 4,4 pour cent (4,1)
- Yellowknife : 4,9 pour cent (4,0)
- Iqaluit : 2,7 pour cent (2,3)
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 19 janvier 2022.